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ABC’éditions s’étend en .org

Nous faisons peau neuve. 

 

Cher·e·s ami·e·s d'Ah Bienvenue Clandestin·e·s !,
Vous l'aurez peut-être remarqué, votre maison d'édition associative et indépendante est en train de se consolider depuis quelques mois.
Nouveaux membres, nouveaux projets, refonte du site web (https://abceditions.org/), ... un nouvel élan souffle sur la rentrée 2023.
Ici-même, nous continuerons de vous parler de notre maison, de nos livres, de nos auteur·e·s, de nos projets et de notre vie associative.
Et pour celles et ceux qui veulent échanger librement sur la littérature, l'écriture et la vie sociale, vous trouverez notre agora là : Les Amis d'ABC'éditions
Nous avons hâte d'échanger avec vous !
Et bonnes lectures estivales ????
Notre catalogue ici, vous pouvez nous passer commande soit directement par mail ou sur place, soit par site sécurisé HelloAsso (livres, cartes postales, affiches, pavés de bois de châtaignier estampés de slogans, etc.). Vous pouvez aussi faire commander nos livres par vos bibliothèques (ça nous donne de la visibilité)

 

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S’est tenue l’AG extraordinaire d'ABC’éditions

Ah Bienvenue Clandestin·e·s !

 

Ce 8 mai 2023 à 17h, s’est terminée notre A-G.E de la Victoire !

 

Plus que jamais notre nom se justifie : notre association littéraire s'ouvre à tous les talents sensibles aux débats sociétaux et environnementaux qui nous concernent.

Nous étions neuf personnes présentes, et trois s'étaient excusées. Cinq nouvelles adhésions ce jour.

Flyers AGE 8mai 20234

Nous avons approuvé les bilans moraux et financiers 2022 présentés par le co-fondateur responsable, Jean-Jacques. Nous avons changé en les précisant le titre de l'association et son premier objet indiqué dans nos statuts : « Favoriser, représenter et soutenir l’expression d’artistes et d’intellectuels d’aujourd’hui dont les travaux défendent les droits humains et de la biodiversité. » (changements indiqués par les surlignés jaunes)

Le fonctionnement sous forme de direction collégiale est maintenu, et quatre membres ont accepté de signer les documents de déclaration auprès des institutions. Nous avons partagé nos idées d'ouverture à compétences et à projets pour :

 

  • défendre sur les plans juridique et commerciaux les auteur·e·s nous confiant leurs manuscrits ;
  • relancer nos ateliers de lecture et d'écriture ;
  • innover des résidences d'écriture à distance ;
  • créer une boutique de vente de livres en ligne avec la plateforme HelloAsso ;
  • former un comité de lecture autour de notre ligne éditoriale ;
  • participer activement à la gestion administrative et au développement de la maison d'édition associative : recherche de nouveaux textes à publier, s’ancrer dans le maillage local (Confédération paysanne, Soulèvements de la Terre, réseau d'éditions-libraires et mediathèques...)

 

 

 

Le droit universel à la moustache !

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 Sortie publique en présence de l'auteur
 le vendredi 9 décembre 2022
à 18h30 

 à la Bibliothèque intercommunale de Gourdon

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Mathieu Colloghan, artiste mural, est connu pour ses publications percutantes : autocollants, articles, brochures illustrées, on admire ses personnages qui s'acharnent à lutter, ils dénoncent et critiquent avec finesse et lucidité. L'humour de Colloghan rajoute à son indéniable talent reconnu par ACRIMED, Article11, Là-Bas_Si_J'Y_Suis, le Monde diplomatique auxquels il collabore régulièrement...
Il publie son nouveau livre graphique chez ABC’éditions et ce sera sur les luttes sociales dans le Paris du tout début du vingtième siècle.
Livre ouvert Moustache

 Le dossier de presse (12 pages) sous Calameo : ICI

Le clip YouTube d’annonce de 3mn « À qui lutte » : ICI

et...

La collecte solidaire d'octobre sur la plateforme HelloAsso : ICI

 

 2 principes vitaux

 

L'exemplaire lutte des ouvriers limonadiers restaurateurs
pour le droit au port de la moustache (et autres droits sociaux)

 

« Moustachute »

Fantaisie chantée autour du livre de Mathieu Colloghan

LE DROIT UNIVERSEL À LA MOUSTACHE

Capt. Video Moustachute 

 « HONNEUR AUX BARBUS ! »
Les 4Barbus sur l’air d’ouverture du Barbier de Séville de Rossini
mis en paroles par Francis Blanche et Pierre Dac

Flyer Moustache

 

L’EXEMPLAIRE LUTTE DES OUVRIERS LIMONADIERS RESTAURATEURS
POUR LE DROIT AU PORT DE LA MOUSTACHE (ET AUTRES DROITS SOCIAUX)

 

Flyer Moustache2 

En 1907, ouvriers boulangers et limonadiers se rebiffent

La moustache pour tous !

Des travailleurs luttant contre la grande précarité, des clients « pris en otage », des syndicats dont on conteste la légitimité à parler au nom des travailleurs, des contre-arguments aux « réalités économiques » et des enjeux plus larges que la lutte particulière pour les deux camps... Cette petite musique semble familière ? Peut-être. Sauf qu’en cette année 1907 le conflit porte sur le droit à la moustache.

 

Le lendemain, la presse s’esclaffe en évoquant leur revendication : Voilà que les boulangers revendiquent.

Alors on s’inquiète aussi. Car il ne s’agit pas ici d’une flambée soudaine, mais d’un mouvement minutieusement préparé.

Il faut revenir un an plus tôt pour comprendre le contexte, avec l’explosion de la mine de Courrières. L’énorme déflagration souffle plusieurs fosses. Plus de mille morts. Les secours sont dépassés et, trois jours après la catastrophe, la direction de la Compagnie des mines de Courrières décide, pour arrêter l’incendie et préserver ses intérêts, de murer les galeries de trois fosses (condamnant ainsi à une mort certaine les mineurs encore bloqués dans les décombres).

M. 20

La colère est immense et le mouvement social qui en résulte est historique par son ampleur et sa radicalité. Le gouvernement envoie la police. L’armée réprime. La justice condamne. Rien n’y fait. La direction cède sur les normes de sécurité et sur les indemnisations des familles des victimes.

Pour éteindre l’incendie social, le gouvernement centriste du Parti radical consent à une demande forte et symbolique du mouvement ouvrier : le repos hebdomadaire, l’une de ses deux revendications historiques avec la journée de huit heures. Cette exigence porte une idée d’émancipation : le destin ouvrier ne se résume pas à travailler puis à dormir pour retravailler.

[...]

Pour les limonadiers, il n’y a pas de repos hebdomadaire en vue, et les accords collectifs acquis de haute lutte ne sont plus reconnus par les patrons. La question se règle au cas par cas, café par café et, la plupart du temps, se traduit par le retour aux conditions de travail antérieures. C’est-à-dire à une forme de servage : l’ouvrier limonadier restaurateur, comme on dit à la Confédération générale du travail (CGT), vient à l’embauche le matin avec tablier et gilet. Si le patron veut bien de lui, il débute une journée qui peut durer vingt heures. Le soir, il ne touchera aucun salaire fixe, seulement ses pourboires.

Message clair

Ou du moins une petite fraction de ce pourboire... Car, pendant son service, le serveur reverse les pourboires dans un tronc sur le bar. En fin de journée, le patron vide le tronc. Il prélève d’abord sa part (de 5 % à 25 % du total), puis les frais généraux (les outils qu’un bon limonadier doit pouvoir présenter aux clients : allumettes, papier à lettre, cure-dents, journal du jour). Sont aussi retenues la casse (le coût des verres ou des tasses) et les consommations impayées. Dans les grandes brasseries, les patrons imposent aux limonadiers un commis ou omnibus, dont le serveur doit payer émoluments et repas.

Ce qui reste se répartit avec une savante hiérarchie entre les serveurs. Les mauvais jours, les limonadiers ont travaillé pour rien. Sans garantie d’embauche, sans congés ni protection sociale. Épuisé avant l’heure, on ne dure pas dans cette profession. Uber n’a rien inventé.

M. 21

Les employeurs licencient les salariés qu’on soupçonne d’être du syndicat, embauchent du personnel pour remplacer les grévistes et, de toute façon, ne reconnaissent ni la CGT ni les actions ou revendications collectives. Pour jouer la surprise, la Confédération organise la mobilisation dans la clandestinité.

Aux terrasses encore ouvertes, les grévistes prennent un verre et interpellent les garçons non grévistes pendant des heures. Leur lisent des tracts. Les encouragent à débaucher.

La grève s’étend.

Des soupes communistes sont organisées rue de la Chapelle. Policiers et militaires protègent cafés et boulangeries. La presse s’inquiète de la radicalisation du mouvement, d’insultes, voire d’agressions dont seraient victimes des limonadiers non grévistes. Il est question de vitrines de boulangeries brisées, de pétrole versé dans le pétrin condamnant la fournée entière. Les éditorialistes réclament une police ferme, une justice dont la main ne tremble pas.

« Soutenez la grève, ne payez pas de pourboires »

Pourtant, le sabotage compte au nombre des outils du mouvement ouvrier. Il faut d’ailleurs dire les sabotages.

[...]

Les syndicalistes boulangers décident d’arrêter la grève après vingt et un jours de lutte. Ils ont obtenu la pause hebdomadaire tournante — leur objectif principal —, la reconnaissance du syndicat et quelques autres avantages. Il s’agit aussi d’éviter de trop nombreuses arrestations de militants ayant attenté à la « liberté du travail ».

Soutenez la grève

Encore quarante-huit heures et les limonadiers reprennent eux aussi le travail après seize jours d’arrêt. Ils ont obtenu la baisse des frais et l’abandon des troncs. Mais le syndicat n’est pas reconnu et le jour chômé n’est toujours pas à l’ordre du jour. Quatre ans plus tard, la CGT organisera une nouvelle grève qui débouchera sur les premières rémunérations en fixe, un revenu minimal et la fin des frais. Il faudra attendre les années 1980 pour que toute forme de rémunération au pourboire soit abandonnée.

M. 21

Et au fait, pourquoi la revendication du droit de porter la moustache ? Brocardée par la droite, la revendication a un sens symbolique fort. L’époque voit les Français porter fièrement le poil : la barbichette à la Émile Combes, la moustache pointue à la Georges Yvetot, la barbe fournie de Jean Jaurès ou le bouc de Patrice de Mac Mahon, en passant par la barre à la Clemenceau, les favoris et les bacchantes. Le port de la moustache est même obligatoire chez les gendarmes.

Le poil, aurait-on dit, c’est l’homme : l’adulte, le citoyen majeur. L’imberbe, c’est l’enfant, le mineur. Or une interdiction contractuelle prive les domestiques et les garçons de café du droit d’arborer la moustache tandis que les pattes sur les tempes sont réglementées au centimètre. Le message est clair : vous n’êtes pas nos frères en humanité, vous êtes nos domestiques. Alors que la mode féminine plébiscite des coiffures lâches, des coupes volumineuses et des mèches folles, les cheveux des gens de maison doivent être strictement attachés et couverts.

En ce début du XXe siècle, le mouvement ouvrier revendique déjà l’émancipation des corps.

(extraits)

Mathieu Colloghan

à paraître, automne 2022

Livre couleur 112 pages recto-verso,
format A5 (150 X 210 mm)

18,50 € TTC (hors frais d'envoi)

 

Commandes auprès d'ABC’éditions

6, rue du Majou 46300 Gourdon-en-Quercy

ou

formulaire en ligne ici.

Capt. Parution automne 2022

 

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Mineur.e.s isolé.e.s : L’État se doit de protéger les personnes

Alors que les pouvoirs publics regardent ailleurs au lieu d'exercer leurs responsabilités qui est de protéger les Mineurs Non Accompagnés, le collectif Soutiens/Migrants Croix Rousse a pris l initiative de fédérer une coordination nationale de collectifs et d'associations concernés par le sort de ces jeunes.

 

Cette coordination est à l’origine d’une tribune collective, signée par une soixantaine d’organisations locales ou nationales. Cette tribune va nous servir à interpeller les candidat.e.s à la députation, sur tout le territoire.

Iels doivent comprendre, en tant que futur.e.s législateur.ice.s, que ces jeunes sont en danger.

Iels doivent comprendre qu’en attendant la reconnaissance de leur minorité qui met plus de six mois à aboutir, ces jeunes sont à la rue, livré.e.s à eux-mêmes.

Iels doivent comprendre que, même si la solidarité citoyenne joue à plein pour cette période où iels ne sont ni mineur.e.s ni majeur.e.s au regard de la loi, ce n’est pas aux citoyen.ne.s de faire le travail des institutions.

Iels doivent comprendre que la présomption de minorité doit être inscrite dans la Loi, au-delà des jurisprudences.

Mineurs isolés © Refugee-Rights-eu

Cette tribune est très importante, merci de la relayer, ainsi que l’article du Monde qui traite ce sujet (lien :https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/05/21/mineurs-isoles-une-soixantaine-d-associations-tirent-la-sonnette-d-alarme_6127077_3224.html

et l'article de Libération du 23 mai 2022 : https://www.liberation.fr/societe/des-associations-alertent-contre-les-carences-de-letat-dans-la-prise-en-charge-des-mineurs-etrangers-20220523_TJJIXTLJSBFOPNTM6MTO4PHR2E/ (« Juste une précision, l'article parle d'une action coordonnée par la LDH. Nous n'avons aucune prétention à ce sujet. La coordination est collective, pourvu que ça dure.Je suppose que c'est une interprétation du fait que la tribune ait été lancée sur le site de la LDH, » signale Paul Garrigues, Co-animateur du groupe de travail étrangers-immigrés de la LDH)

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HOMO ZETOR : une épopée avec Jean-Marie Massou, artiste “brut” né un 20 février il y a 71 ans, mort le 28 mai l’an dernier...

 Co-édition anniversaire chez ABC’éditions & Lagans

Logo Homo Zetor

Martin Mongin, Elsa Amsallem et leur ami Mathias Cabanes ont produit ce récit souvenir d'une véritable épopée de 24 h durant l'été 2018 auprès de l'artiste découvert à travers un film poignant d'Antoine Boutet, le Plein Pays.

JM Massou par Antoine Boutet
Jean-Marie Massou parmi ses collages, photo du site COMPLAINTES ET MESSAGES, par Antoine Boutet

Plus d'informations : http://www.abceditions.net/nos-parutions/6-nos-parutions/93-homozetor2021-02-19-16-47-05

Couverture Zétor copie  HOMO ZETOR (Le prophète, la grotte et les extraterrestres),
   par Martin Mongin, Elsa Amsallem et Mathias Cabanes,
   co-édition ABC’éditions & Lagans, 21 mars 2021, 

   121 pages avec carte insérée, format 20cm sur 13cm, 91 gr.
   12 €

    ISBN 978-2-919539-28-4 

   Nos conditions générales de vente : CGV

  Commande auprès de Lagans, 8 rue François Charles à Plougasnou 29630 : lagans [ at ] riseup.net

Formulaire de commande auprès d'ABC’éditions 6 rue du Majou à Gourdon 46300 : http://www.abceditions.net/contact

  

Montage audio-visuel
pour l'anniversaire de la mort de Jean-Marie Massou,
le 28 mai 2021 :

https://tube.thechangebook.org/w/74e9b225-60b5-4683-afe8-5dfbad20847a

Capt. Jean-Marie Massou le tracteur et le magnéto

 

« Tout est sabordé, tout est sabordé !... »

Le 15 avril 2020, depuis son petit hameau aux Limoges, dans la forêt près de Marminiac, où il vivait, dans le Lot, Jean-Marie Massou, prophète de l'apocalypse, adressait à Martin Mongin et Elsa Amsallem le message suivant à tous les confinés du monde entier : 

(Bon mais a’ors !...) Mesdames et_les Messieurs, Mesdames et_les Messieurs, je vous donne un message de prophète de l'Apocalypse, maintenant il faut arrêter la semence, s'éteindre à fond complètement, hè !?... s'entraider, s'entraider et arrêter la semence complètement, arrêter la semence complètement sinon y en aura davantage, hè !?... et attendre_y'a plus attendre les extraterrestres, y'a plus que_les extraterrestres, y'a_un grand conférencier en Amérique qui pense encore à nous refaire l'histoire, ça fait des millénaires qu'ils nous guettent comme ça, qu'ils nous portent l'éternité et nous (dé)stabiliser et nous on s'est pourris comme ça, vous comprenez ? Alors maintenant il_faudra faire ça, s'entraider, et prendre la sagesse, arrêter la maternité, a_a_arrêter la semence, arrêter la mater_abolir la maternité, arrêter le progrès, si c'est le progrès complètement, arrêter le progrès complètement, arrêter le progrès complètement, et_et_il(s) nous porterai(en)t l'éternité, l'éternité, voilà sinon... le plus raisonnable c'est s'entraider, s'éteindre jusqu'au dernier, s'éteindre jusqu'au dernier_y'a plus que ça de raisonnable maintenant vous comprenez, ça devient un peu drô_dramatique... [...]

 

Montage audio-visuel à l’occasion du
premier anniversaire de la disparition de Jean-Marie Massou

 Vœux Zetor

 

 

 

 

 

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D’une partie de l’Europe d’en-bas et de l’Armée Zapatiste de Libération Nationale

– Déclaration commune –

 

Premier janvier 2021.

Aux peuples du monde :
Aux personnes qui luttent en Europe :

Hermano@s, compañer@s, frèr@urs, compain@z :

Durant ces derniers mois, nous avons pris contact entre nous de différentes manières. Nous sommes des femmes, des lesbiennes, des gays, des bisexuels, des transgenres, des travestis, des transsexuels, des personnes intersexes, des queers et d'autres encore, hommes, groupes, collectifs, associations, organisations, mouvements sociaux, peuples originaires, associations de quartier, communautés et un long etcetera qui nous donne une identité.

Nos différences et les distances entre nous viennent des terres, des ciels, des montagnes, des vallées, des steppes, des déserts, des océans, des lacs, des rivières, des sources, des lagunes, des races, des cultures, des langues, des histoires, des âges, des géographies, des identités sexuelles ou pas, des racines, des frontières, des formes d'organisation, des classes sociales, des capacités financières, du prestige social, de la popularité, des followers, des likes, des monnaies, des niveaux de scolarité, des manières d'être, des préoccupations, des qualités, des défauts, des pour des contres, des mais, des cependant, des rivalités, des inimitiés, des conceptions, des argumentations, des contre-argumentations, des débats, des différends, des dénonciations, des accusations, des mépris, des phobies, des philies, des éloges, des rejets, des abus, des applaudissements, des divinités, des démons, des dogmes, des hérésies, des goûts, des dégoûts, des manières d'être, et un long etcetera qui nous rend différents et bien des fois nous oppose.

Il n'y a que très peu de choses qui nous unissent :

Le fait que nous faisons nôtres les douleurs de la terre : la violence contre les femmes, la persécution et le mépris contre les différentEs dans leur identité affective, émotionnelle, sexuelle ; l'anéantissement de l'enfance ; le génocide contre les peuples originaires ; le racisme ; le militarisme ; l'exploitation ; la spoliation ; la destruction de la nature.

La compréhension du fait que le responsable de ces douleurs est un système. Le bourreau est un système exploiteur, patriarcal, pyramidal, raciste, voleur et criminel : le capitalisme.

Le fait de savoir qu'il n'est pas possible de réformer ce système, ni de l'éduquer, de l'atténuer, d'en limer les aspérités, de le domestiquer, de l'humaniser.

L’engagement de lutter, partout et à toute heure ? chacunE là où on se trouve ? contre ce système jusqu'à le détruire complètement. La survie de l'humanité dépend de la destruction du capitalisme. Nous ne nous rendons pas, nous ne nous vendons pas, nous ne titubons pas.

La certitude que la lutte pour l’humanité est mondiale. Tout comme la destruction en cours ne reconnaît pas de frontières, de nationalités, de drapeaux, de langues, de cultures, de races ; de même la lutte pour l’humanité est en tous lieux, tout le temps.

La conviction que nombreux sont les mondes qui vivent et qui luttent dans le monde. Et que toute prétention à l'homogénéité et à l'hégémonie attente à l’essence de l’être humain : la liberté. L’égalité de l'humanité se trouve dans le respect de la différence. C’est dans sa diversité que se trouve sa ressemblance.

La compréhension que ce n’est pas la prétention d'imposer notre regard, nos pas, nos compagnies, nos chemins et nos destins qui nous permettra d’avancer, mais la capacité à écouter et à regarder l’autre qui, distinct et différent, partage la même vocation de liberté et de justice.

De par ce qui nous unit, et sans abandonner nos convictions ni cesser d’être ce que nous sommes, nous nous sommes mis d’accord pour :
 
Premièrement. – Réaliser des rencontres, des dialogues, des échanges d'idées, d'expériences, d'analyses et d'évaluations entre personnes qui sommes engagées, à partir de différentes conceptions et sur différents terrains, dans la lutte pour la vie. Après, chacun continuera son chemin, ou pas. Regarder et écouter l'autre nous y aidera peut-être, ou pas. Mais connaître ce qui est différent, c'est aussi une partie de notre lutte et de notre effort, de notre humanité.
 
Deuxièmement. – Que ces rencontres et ces activités se réalisent sur les cinq continents. Qu'en ce qui concerne le continent européen, elles se concrétisent durant les mois de juillet, août, septembre et octobre 2021, avec la participation directe d'une délégation mexicaine formée par le Congrès National Indigène-Conseil Indigène de Gouvernement, le Front des Villages en Défense de l'Eau et de la Terre des Etats de Morelos, Puebla et Tlaxcala, et par l'Armée Zapatiste de Libération Nationale. Et que nous aiderons selon nos possibilités à ce qu’elles se réalisent, à des dates postérieures encore à préciser, en Asie, en Afrique, en Océanie et en Amérique.

Troisièmement. – Inviter les personnes qui partagent les mêmes préoccupations et des luttes similaires, toutes les personnes honnêtes et tous les en-bas qui se rebellent et résistent dans les nombreux recoins du monde, à rejoindre, à contribuer, à soutenir et à participer à ces rencontres et activités ; et à signer et à s'approprier cette déclaration
POUR LA VIE.

Depuis le pont de dignité qui unit l’Europe d'en-bas à gauche aux montagnes du Sud-Est mexicain

Nous.
Planète Terre.
1er janvier 2021

Adresse électronique où envoyer vos signatures : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. . Merci de noter le nom complet de votre groupe, collectif, organisation ou quoi que ce soit, dans votre langue, avec le nom du pays où vous vous situez.

 

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Nous voulons un monde qui contienne beaucoup de monde © EZLN

 

 

 

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ABC’éditions retire sa signature de la coordination #StopLoiSecuriteGlobale

 

Le « trouble » est palpable depuis le début avec la demande de retrait du seul article 24 et non de la loi complète.
Puis :
– la demande d'être reçus par Macron : faire appel à l’homme providentiel ?! Chercher la parole du père qui sauvera la république ?!
– l’instrumentalisation de tous les manifestants en imposant le regroupement des deux manifestation prévues, celle-là et celle des chômeurs et précaires avec pour seul parcours celui du XIXe arrondissement ayant pour résultat ce que l’on a vu
– le CP regrettant et condamnant les violences contre la police, les casseurs, le black-bloc
– l’appel à ne pas manifester à Paris mais en province
– le report des actions en janvier
 
... (Si manifester à Paris est devenu « tellement dangereux », selon les termes de la Coordination contre la loi Securité globale, ce n'est pas à la contestation de se taire ou de s'effacer, mais au gouvernement de tenir sa propre police et non de continuer à la sur-armer et lui donner le feu vert pour charger les manifestant.e.s ou leur tirer dessus. Le danger n'est pas dans la juste colère des populations maltraitées, le danger est dans la police autorisée à se déchaîner contre les populations elles-mêmes)
 
bottes et pantoufles
 
Ce ne sont pas des erreurs ou des fautes, il s’agit simplement d'une ligne politique. Pas celle d’ABC'éditions.
Cette coordination est corporatiste, elle ne reconnaît que les personnels encartés, elle n’a jamais soutenu, elle n'ajamais pris cause, elle n'a jamais défendu les journalistes indépendant.e.s lors des agressions subies par la police allant jusqu’au placement en garde-à-vue ou à la confiscation de leur matériel.
La coordination refuse absolument toute voix contradictoire.
Comment s’arrêter à un article lorsque c’est d’un projet de société dont il s’agit ? Sécurité globale, séparatisme, fichage des militants, contrôle et suivi des mouvements des personnes et des groupes, surveillance tous azimuts des déplacements et des correspondances, etc.
 
Reste la coordination de l’ordre blanc.

 

Alors que cette semaine même, une association de policiers appelle à tirer sur les manifestant.e.s, le retrait des journalistes de la rue samedi c’est laisser les manifestant.e.s seul.e.s face à cet appel au meurtre. Ils servent aussi, malgré tout, de boucliers. Et ils le savent.
 
ABC’éditions ne peut cautionner la prise de pouvoir de cette sorte de notables que sont les journalistes encarté.e.s a fortiori lorsque les personnes racisées, les personnes pauvres, les opposant.e.s politiques sont seul.e.s face au pouvoir maintenant armé, face à une police qui fait du chantage à l’État, lorsque notre société entière est tellement en danger, lorsque les systèmes mettent à mort le vivant et son environnement.

 

Il n’y aura pas de sauvetage des uns au détriment des autres. Il n’y aura pas de justice en appartenant à une coordination qui criminalise les autonomes.

 

ABC’éditions ne se laissera tirer vers l’acceptation – même passive – d’un État totalitaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Proposition de loi Sécurité globale : la liberté d’informer attaquée lors du rassemblement pour le droit à l’information

 

 

 

 

Communiqué commun des organisations et collectifs, dont Acrimed, ayant appelé aux rassemblements du 17 novembre contre la loi « relative à la sécurité globale ». Le texte se félicite du succès de la mobilisation, dénonce les violences commises par les forces de l’ordre, et appelle à de nouveaux rassemblements le samedi 21 novembre 2020.

 

 

Les organisations signataires de l’appel au rassemblement contre la proposition de loi (PPL) Sécurité globale se félicitent du succès de la mobilisation à Paris et dans toute la France. Elles dénoncent avec fermeté les violences et menaces à l’encontre de journalistes, commises par des forces de l’ordre à la fin de ce rassemblement pacifique.

 

 

Mobilisation citoyenne de grande ampleur

 

 

Alors que le Parlement a débuté l’examen de la proposition de loi “Sécurité globale”, plusieurs milliers de personnes se sont également rassemblées dans de nombreuses villes en France pour dénoncer les atteintes à la liberté d’informer et de manifester, et la volonté manifeste d’une surveillance globalisée des citoyens.

 

 

Ces divers rassemblements ont mobilisé en peu de temps malgré la situation sanitaire. Cela démontre l’étendue des inquiétudes face aux risques de reculs majeurs des libertés publiques contenus dans la PPL. Ces craintes ont été exprimées par des syndicats, des sociétés, des associations et des collectifs de journalistes et de réalisateurs de documentaires, mais aussi des collectifs de familles victimes de violences policières, des associations de défense des libertés, des citoyens, des parlementaires de différentes couleurs politiques. Elles trouvent écho dans les alertes respectivement prononcées par le Défenseur des Droits, la Commission Consultative des droits de l’homme, ainsi que les rapporteurs spéciaux des droits de l’Homme de l’ONU.

 

 

Atteintes à la liberté d’informer à Paris...

 

 

Ce succès populaire a malheureusement été terni par ce que nous avons dénoncé, ensemble, lors des différents rassemblements. Ainsi, des atteintes à la liberté d’informer ont été commises par des membres des forces de l’ordre en fin de rassemblement à Paris. Un policier a donné l’ordre de quitter les lieux à des journalistes sous peine de les arrêter pour participation à un attroupement [1].

 

 

Tangi Kermarrec, journaliste à France 3 Ile-de-France, et Hannah Nelson, journaliste pigiste au média Taranis News, ont été interpellés, violemment pour cette dernière, et placés en garde-à-vue pour participation à un attroupement après sommation et dissimulation du visage ! En pleine pandémie de Covid et alors qu’un tel délit est contraire au droit international !

 

 

Au moins six reporters d’image ont également été pris pour cible. Trois d’entre eux ont subi des violences, notamment des coups de matraque. Deux autres ont été menacés d’interpellation et empêchés de faire leur travail d’information, sous prétexte selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qu’ils ne se seraient pas accrédités auprès de la préfecture avant de couvrir une manifestation sur la voie publique. Deux observateurs de l’Observatoire parisien des libertés publiques (portant une chasuble Ligue des droits de l’Homme et un casque siglé LDH et SAF) ont également reçu des coups.

 

 

... et en régions

 

 

À Bayonne, un photojournaliste de Mediabask a été menacé par des forces de l’ordre alors qu’il couvrait une manifestation contre la PPL Sécurité globale. À Toulouse, un journaliste a également été pris à partie par un CRS alors qu’il lui montrait sa carte de presse.

 

 

La dispersion du rassemblement de Paris été décidée en vertu du nouveau Schéma national de maintien de l’ordre (SNMO), qui s’appuie sur la loi contre les attroupements de 2012. Pour le SNMO, les requérants (des syndicats de journalistes et la LDH), dont le juge des référés n’a pas estimé l’urgence, vont au fond devant le Conseil d’Etat pour le contester.

 

 

Dans le même temps, certains syndicats de policiers ont mené des attaques de cyberharcèlement sur les réseaux sociaux contre plusieurs journalistes.

 

 

Nous, signataires de ce texte, dénonçons avec fermeté ces agressions honteuses contre la liberté de la presse et plus généralement contre la liberté d’informer le public, et témoignons notre entière solidarité envers les journalistes et les observateurs citoyens pris pour cible, de manière gratuite.

 

 

Ces attaques renforcent notre détermination à combattre les dérives liberticides contenues dans cette proposition de loi.

 

 

Rassemblement ce samedi 21 novemùbre 2020 à 14h30 à Paris

 

 

Nous donnons rendez-vous à tou.te.s les citoyen.ne.s soucieus.e.s des libertés publiques et républicaines, ce samedi 21 novembre à 14 h 30, à Paris, sur le parvis des droits de l’Homme, place du Trocadéro, comme dans de nombreuses autres villes.

 

Paris, le 18 novembre 2020.

Signataires : SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes, SGJ-FO - LDH - Collectif REC (Reporters en Colère) - Rédaction de là-bas si j’y suis - Association de la presse judiciaire - la Société des réalisateurs de films (SRF) - la Guilde des auteurs-réalisateurs de reportages et de documentaires (Garrd) - Rédaction de L’Humanité - SDJ du MédiaTV - Profession : Pigiste - Union des Clubs de la presse de France et francophones - Acrimed - Collectif LaMeute - Reporterre - Mr Mondialisation - Macadam Press - Divergnece Image - Société des rédacteurs du Monde - SDJ France 3 National - Collectif OEIL - Société des journalistes et du personnel de Libération (SJPL) - SDR Europe 1 - SDJ de France 3 National - SDJ de Télérama - SDJ Médiapart - SDJ France Inter - Attac - (et dans l’attente de nouvelles signatures)"
 
Pauvre type contre type pauvre

 

 

 

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Publication de nos nouveaux statuts, modifiés pour l'équinoxe d'automne

http://www.abceditions.net/nos-actions/4-nos-actions/83-statutsabceditions19fevr2018

 

Article 1er : Désignation

En date de ce lundi 21 septembre, 18h, les signataires adhérant aux présents statuts modifient l’association régie par la loi du 1er juillet 1901 et le décret du 16 août 1901, ayant pour titre : ABC’éditions – Ah, Bienvenus Clandestins ! (titre court : ABCéditions) Le nom d’ABC’éditions devient en extension : Ah Bienvenue Clandestins ! au lieu d’Ah Bienvenus Clandestins !

 

Art. II – Objet et moyens

  1. Favoriser l’expression d’artistes d’aujourd’hui dont les travaux défendent les droits humains et de la nature.
  2. Activités (payantes pour le fonctionnement, et gratuites pour la solidarité) : animations, interventions, stages, ateliers de création, expositions, conférences, cafés culturels, manifestations, publications...
  3. Publics : toute personne ou groupe en formation au long de la vie (adulte ou non, en activité ou non).
  4. À but non lucratif.
  5. Objectifs : vocation au service de l’intérêt général, du bien commun et de l’éducation populaire.

 

Art. III : Siège social

« Siège social et activités sont fixés : 6, rue du Majou 46300 Gourdon »

Etc., etc., etc. la suite sur le lien suivant, où vous trouverez aussi notre nouveau tampon-logo et les 23 points du Règlement intérieur

 

Logo étroit BienvenuE

 

 

 

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Convocation à L’AG extraordinaire de l’association

 
Amiz de l’ABC[éditions] bonjour

Révolution - amis de lABC

Vous êtes invité.e.s à l'Assemblée Générale Extraordinaire au soir du jour de l'équinoxe d'automne, lundi 21 septembre 2020.
Cette AG se tiendra à la fois par communication écrite, postale ou électronique, et à la fois en présence pour qui le peut/le veut sur les lieux de la bouquinerie au 6 rue du Majou à Gourdon.
Elle se déroulera en deux parties, la première partie, de 18 à 19h30, consacrée au bilan de 10 années d'exercice, et la seconde, de 20h30 à 22h pour décider des activités.
 
Objet de cette AG extraordinaire : nouveaux statuts (avec des objectifs rajoutés), nouvelle direction (devenant collégiale), nouvelles actions (réclamant l'accord de principe pour constituer des dossiers de demandes de services civiques).
 
ABC’éditions va en effet s'étoffer de démarches politiques nouvelles (intersectionnelles, avec notamment le croisement de multiples revendications : – luttes de classes, – décolonisation, – relations intergénérationnelles, – prise en compte du vivant, – “dégenrement” ou non binarité des genres). Autant de points pour lesquels les membres actuelz ont intuitivement beaucoup d'intérêt, des approches sensiblement différentes, sans pour autant en maîtriser tous les aspects ni les conséquences exactes dans la vie en société.
 
Votre point de vue va compter (une personne = une voix).
Je transmettrai par courriel d'ici le 15 septembre les bilans moraux et financiers ainsi que la description des projets soumis pour 2021 afin d'éclairer vos choix pour le vote.
ATTENTION ! Je rappelle également que pour voter, il faut être adhérent.e de l'association, la cotisation est de 10 € pour l'année (et ce, depuis ses dix années d'existence), la prochaine AG pourra décider d'une augmentation (ou pas).

 

– Nos statuts : http://www.abceditions.net/nos-actions/4-nos-actions/83-statutsabceditions9juin2015
– Participer à nos actions

– Adhérer (nos statuts ici)
 

– Adhésion : 10 € par an
– S
outien : 10 € par mois, ou plus

  • Soutien à nos actions : entre 120 et 500€.
  • à notre développement : entre 501 et 1 000€. 
  • à nos investissements : au-delà de 1 001 €
 
Enfin (important ! lire jusqu'au bout)
Il se trouve aussi que certaines personnes ont adhéré automatiquement (paramètres Paypal obligent) par reconduction tacite chaque année. Si ces personnes sont absolument rétives à la nouvelle piste dans laquelle s'engage notre association, elles seront remboursées sur simple demande et radiées de la liste des membres. Nous les remercions en même temps de la confiance qu'elles nous auront manifestée jusqu'ici.
Dans l'attente de se revoir bientôt.

Toutes mes amitiés

Jean-Jacques M’µ, fondateur et responsable de l'association

 

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APPEL

CONTRE LA RÉINTOXICATION DU MONDE !

17 JUIN

 

Nous avons aperçu pour la première fois dans nos existences ce qui serait encore possible si la machine infernale s’arrêtait enfin, in extremis. Nous devons maintenant agir concrètement pour qu’elle ne se relance pas. 

 

—- Nous appelons en ce sens les habitant.e.s des villes et des campagnes à déterminer localement les secteurs qui leur semblent le plus évidemment toxiques – cimenteries, usines de pesticides ou productions de gaz et grenades de la police, industrie aéronautique, publicitaire ou construction de plateformes amazon sur des terres arables, unités d’élevage intensif ou installations de nouvelles antennes 5G, clusters développant la numérisation de l’existence et un monde sans contact avec le vivant, destructions de forêts et prairies en cours… Nous invitons chacun.e localement à dresser de premières cartographies de ce qui ne doit pas redémarrer, de ce qui doit immédiatement cesser autour d’eux, en s’appuyant sur les cartes et luttes existantes (1). Puis nous appelons le 17 juin à une première série d’actions, blocages, rassemblements, occupations… Viser sérieusement à se défaire de certains pans du monde marchand, c’est aussi se doter des formes d’autonomies à même de répondre aux besoins fondamentaux de celles et ceux que la crise sanitaire et sociale plonge dans une situation de précarité aggravée. Nous appelons donc aussi le 17 juin, dans la dynamique des campagnes covid-entraide et « bas les masques », à des occupations de terres en villes ou dans les zones péri-urbaines pour des projets de cultures vivrières, ainsi qu’à des réquisitions de lieux pour des centres de soins et redistributions. —-

 

Certes, nous ne reviendrons pas sur les espèces disparues, les millions d’hectares de terres ravagées, de forêts détruites, sur les océans de plastique et sur le réchauffement planétaire. Mais de manière inédite dans le capitalocène, les gaz à effet de serre ont diminué partout ou à peu près. Des pans de mers, de terres ont commencé doucement à se désintoxiquer, tout comme l’air des villes suffoquées de pollution. Les oiseaux sont revenus chanter. Alors, pour qui se soucie des formes de vie qui peuplent cette planète plutôt que d’achever de la rendre inhabitable, la pandémie mondiale dans laquelle nous sommes plongé.es, en dépit de tous les drames qu’elle charrie, pourrait aussi représenter un espoir historique. Nous avons paradoxalement vu se dessiner le tournant que l’humanité aurait dû prendre depuis bien longtemps : faire chuter drastiquement la nocivité globale de ses activités. Ce tournant, même les incendies de territoires immenses, les sécheresses consécutives ou les déflagrations à la Lubrizol des mois derniers n’avaient pas réussi à nous le faire prendre. 

 

Cependant, ce tournant que nous désirions tant, nous n’avons généralement pas pu l’éprouver dans nos chairs parce que nous étions enfermé.es. Car mis à part dans certains territoires ruraux et espaces urbains solidaires où existent déjà un autre rapport au collectif, à la production ou au soin du vivant, le confinement a été pour la majorité de la population le début d’un cauchemar. Une période qui renforce encore brutalement les inégalités sociales, sous pression policière. Et le drame absolu c’est que, malgré tout ce que la situation a de bouleversant, nos gouvernants n’en étaient pas moins déterminés à relancer dès que possible tout ce qui empoisonne ce monde et nos vies – tout en nous maintenant par ailleurs isolé.es et contrôlé.es dans des cellules numériques, coupé.es de ce qui fait le sel et la matérialité de l’existence.

 

Rien ne les fera bifurquer, si on ne les y contraint pas maintenant

 

Au cours des deux derniers mois, les exposés et tribunes se sont accumulés sur nos écrans à une rapidité inversement proportionnelle à notre capacité à se projeter sur des actions concrètes. Les analyses nécessaires ont été faites sur le lien entre cette épidémie et les flux économiques mondialisés et leurs dizaines de milliers d’avions, la déforestation et l’artificialisation des milieux naturels qui réduisent les habitats des animaux sauvages ou encore l’élevage intensif. Tout a été dit sur la dimension annonciatrice de la pandémie, sur la suite de confinements et de désastres à venir si nous n’en tirons pas les leçons. D’autant que la marche courante de l’économie et des productions sur lesquelles reposent notre mode de vie, va continuer à tuer dans les décennies à venir bien davantage et plus durablement que le covid-19 (2). Mais pour l’État et pour les lobbys agro-industriels, aéronautiques, chimiques ou nucléaires qui guident ses politiques, les conséquences à tirer de la crise sanitaire sont visiblement toutes autres. Ils en ont tout simplement profité pour faire sauter quelques lois environnementales et déverser des pesticides encore plus près des maisons, pour relancer la construction d’avions ou l’extraction minière en Guyane… Il est donc maintenant avéré qu’aucune crise, aussi grave soit-elle, ne les fera dévier du nihilisme absolu de leur obsession économique. Nous avons eu deux longs mois pour nous en rendre compte.

À nous maintenant d’agir et d’y mettre fin.

 

Le gouvernement parle du mois de juin comme d’une “nouvelle marche” dans un déconfinement qui n’est pour lui qu’une remise en marche de l’économie et de la destruction du vivant. La seule “marche” sensée c’est au contraire d’agir concrètement pour l’arrêt des secteurs de productions les plus empoisonnants. Nous appelons donc à une première série de mobilisations simultanées le mercredi 17 juin.

 

Comment agir ? 

 

Le déconfinement en cours doit être un élan historique de reprise en main sur nos territoires, sur ce qui est construit et produit sur notre planète. Il doit permettre de dessiner ce qui est désirable pour nos existences et ce dont nous avons réellement besoin. C’est une question de survie, davantage que toutes les mesures et tous les nouveaux types de confinements que l’on nous fera accepter à l’avenir. Cela signifie construire de nouvelles manières d’habiter le monde, chacun de nos territoires, mais aussi accepter de rentrer en conflit direct avec ce qui les empoisonne. Il y a des industries qui ne se sont pas arrêtées pendant le confinement et qui doivent aujourd’hui cesser. Il y en a d’autres qui ont été interrompues et dont l’activité ne doit pas reprendre. Cela ne pourra se faire sans constituer chemin faisant des liens avec les travailleurs qui en dépendent économiquement. L’urgence sociale c’est de penser avec elles et eux les mutations possibles des activités et les réappropriations nécessaires des lieux de travail. C’est aussi de contribuer à maintenir un rapport de force permettant de garantir les revenus pendant les périodes de transition et les besoins fondamentaux de ceux dont la crise aggrave encore la précarité. Nous n’atteindrons pas immédiatement toutes les productions qui devraient l’être. Mais il faut commencer, en stopper un certain nombre aujourd’hui pour continuer avec d’autres demain.

 

Nous appelons en ce sens, les habitant.e.s des villes et campagnes à déterminer localement les secteurs qui leur semblent le plus évidemment toxiques – cimenteries, usines de pesticides ou productions de gaz et grenades de la police, industrie aéronautique, publicitaire ou construction de plates-formes amazon sur des terres arables, unité d’élevage intensif ou installations de nouvelles antennes 5G, clusters développant la numérisation de l’existence et un monde sans contact avec le vivant, destructions de forêts et prairies en cours… Nous invitons chacun.e localement à dresser de premières cartographies de ce qui ne doit pas redémarrer, de ce qui doit immédiatement cesser autour d’eux, en s’appuyant sur les cartes et luttes existantes (1). Puis nous appelons le 17 juin à une première série d’actions, blocages, rassemblements… occupations…Viser sérieusement à se défaire de certains pans du monde marchand, c’est aussi se doter des formes d’autonomies à même de répondre aux besoins fondamentaux de celles et ceux que la crise sanitaire et sociale plonge dans une situation de précarité aggravée. Nous appelons donc aussi le 17 juin, dans la dynamique des campagnes covid-entraide et « bas les masques », à des occupations de terres en villes ou dans les zones péri-urbaines pour des projets de cultures vivrières, ainsi qu’à de réquisitions de lieux pour des centres de soins et redistributions.

 

Nous devons trouver des formes de mobilisations adéquates à la situation. Nous traversons une période où chacune d’entre elle peut avoir une portée décuplée. On peut initier beaucoup à peu (3) mais on doit aussi se donner les moyens d’être nombreux-ses. Nous nous appuierons sur la ténacité des zads, la fougue des gilets jaunes, l’inclusivité et l’inventivité des grèves et occupations climatiques d’une jeunesse qui n’en peut plus de grandir dans un monde condamné. Nous agirons en occupant l’espace adéquat entre chaque personne et pourquoi pas masqués.es quand cela s’avère nécessaire pour se protéger les un.es les autres, mais nous agirons !

 

Vous trouverez ci-dessous une liste des premiers collectifs, syndicats, associations, territoires en lutte co-signataires et engagés sur cet appel. Si vous souhaitez le signer aussi, nous envoyer un appel à mobilisation locale ou un texte d’analyse complémentaire, vous pouvez écrire à Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. . Ils seront mis à jour et apparaîtront entre autres sur le site https://17juin.noblogs.org/ et la page facebook https://www.facebook.com/Agir17juin. Merci pour tout relais !

 

Premiers signataires : Youth For climate Paris, Génération Climat, Notre-Dame-des-Landes Poursuivre Ensemble, Revue Parade, Extinction Rebellion Pepps, Union Syndicale Solidaires, Solidaires 44, Sud Rail, le Front de mères, Partager C’est sympa !, des habitant.e.s de la zad de Notre-Dame-des-Landes, Youth for Climate Lyon, Espace autogéré des tanneries, la Cagette des terres, Assemblée des écologistes en lutte, Attac 44, la commune de Chantenay, Collectif pour le Triangle de Gonesse, la Dérive social club, Longo Mai Grange Neuve, Pour une Ecologie Populaire et Sociale, RISOMES (Réseau d’Initiatives Solidaires Mutuelles et Ecologiques), des opposant.es aux projets de Center Parcs en Isère, Jura et Saône-et-Loire, collect’IF paille, Exctinction Rebellion Nantes

 

(1) on peut aller chercher pas mal d’infos dans la carte superlocal :  https://superlocal.team/

(2) multiplication des cancers dus aux pesticides et aux substances toxiques, surpoids, diabète et hypertension tous trois liés à l’alimentation industrialisée (qui touche un tiers de l’humanité et se trouve être aussi la principale co-morbidité des malades atteints du covid-19), morts prématurés de la pollution atmosphérique, résistance bactérienne liée à la surconsommation d’antibiotiques, et à une échelle autre qu’humaine, effondrement de la biodiversité, sixième extinction de masse, un milliard d’animaux tués dans les incendies australiens sans fin l’été dernier.

(3) voir par exemple le lien vidéo sur l’occupation d’une cimenterie Lafarge par « partagez c’est sympa » peu de temps le début du confinement : https://blogs.mediapart.fr/partager-cest-sympa/blog/110320/fin-de-chantier-lafarge-est-bloque et d’autres

 

affiche-adef-17 juin contre ré-intoxication

 

Saisine de 7 rapporteurs de l’ONU par une coalition de 92 associations dont ABC’éditions Ah Bienvenue Clandestins !
Covid-19 : personnes vivant à la rue, dans des squats ou bidonvilles

Communication urgente à destination des rapporteurs spéciaux des Nations unies suivants :

M. Philip Alston, rapporteur spécial sur l'extrême pauvreté et les droits humains
Mme Hilal Elver, rapporteuse spéciale pour le droit à l'alimentation
Mme Leilani Farha, rapporteuse spéciale sur le logement convenable
M. Michel Forst, rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l'homme
M. Felipe Gonzalez Morales, rapporteur spécial sur les droits de l'homme et des migrants
M. Léo Heller, rapporteur spécial sur les droits à l'eau potable et à l'assainissement
M. Dainius Pūras, rapporteur spécial sur le droit de toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible.

 

Le 9 avril 2020

Les 92 organisations non-gouvernementales suivantes, opérant en France, se sont associées pour établir cette communication :

ACAT – ACCMV – Accueil Réfugiés BRUZ – Accueil– Asile –  Action contre la Faim France – Action Droits des Musulmans (ADM) – ADHEOS Centre LGBT –  ADRA Dunkerque –  ADSF Agir pour la Santé des Femmes –  Ah Bienvenue Clandestins ! –  Aide Migrants Solidarité (AMiS) – AIDES –  Alliance des Avocats pour les Droits de l'Homme –  Alternatives pour des projets urbains ici et à l'international –  Amnesty International France –  Architectes Sans Frontières –  ARDHIS – Association Allamma –  Association des familles victimes du saturnisme –  Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) –  Association soutien aux exilés 44 –  ATD Quart Monde –  Autour d'eux Léo et Téa –  Bethlehem – Care4Calais –  CCFD– Terre Solidaire –  Centre Primo Levi – Cercle de Silence Hazebrouck –  Chemins Pluriels –  Collectif Audonien Solidarité Migrants –  Collectif Cambrésis pour l'Aide aux Migrants –  Collectif Migraction59 –  Collective Aid – Comede Comité pour la santé des exilé.e.s –  Committee for Refugee Relief –  Droit Au Logement (DAL) –  Dom'Asile – Droits d'urgence –  ECNOU –  ELENA France –  Elkartasuna Larrun Solidarité Autour de la Rhune –  Emmaüs Dunkerque –  Emmaüs France –  Equinoxe Centre LGBTI+ Nancy –  ESPACE –  Etats Généraux des Migrations –  FASTI–  FIDH –  GAT Réfugiés Migrants FI35 –  Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigré.e.s) –  Groupe ATTAC Rennes –  Help Refugees – Itinérance Cherbourg –  JRS France –  Kolone –  L'assiette migrante –  L'Auberge des Migrants – L'Autre Cantine Nantes – La Chorba –  La Cimade –  Le CRIDEV –  Ligue des Droits de l'Homme – Médecins du Monde –  Médecins sans Frontières – Migrations, Minorités Sexuelles et de Genre – MRAP Fédération de Paris –  MRAP Littoral –  P'tits Déjs Solidaires –  Paris d'Exil –  Planning Familial du Pas de Calais –  Planning Familial Ille– et– Vilaine –  Refugee Info Bus –  Refugee Rights Europe –  Refugee Women's Centre –  Refugee Youth Service (RYS) – Refuges Solidaires –  Roya citoyenne –  Salam Nord/Pas– de– Calais –  SAVE –  Secours catholique Caritas France –  Snep– Fsu 35 –  Solidarité migrants Wilson –  Solidarités International –  Solidarités Saint Bernard –  Terre d'errance Steenvoorde –  Thot, Transmettre un Horizon à Tous –  Toit du monde –  Tous Migrants –  Un Toit c'est Un Droit –  Utopia 56 – Voix des Migrants –  WATIZAT

Projections davenir

1. Contexte

Cette communication urgente concerne le traitement des personnes qui n'ont pas accès à un logement décent pendant la pandémie de COVID-19 en France. Ceci fait suite, dans une certaine mesure, aux communications adressées à certains des rapporteurs susmentionnés les 11 avril 2019, 12 juillet et 26 février 2018, et le 2 octobre 2017. Ceci fait également suite aux visites effectuées par les rapporteurs spéciaux des Nations unies sur l'accès au logement et à l'eau potable, respectivement en mars 2019 et janvier 2018.

Cette communication urgente n'exclut pas le fait que toutes les personnes dont les droits fondamentaux ne sont pas respectés aujourd'hui en France sont dans une situation encore plus intolérable à cause de cette crise (ceci inclut notamment les personnes vivant en prison et autres lieux de détention, les personnes vivant dans des quartiers et banlieues pauvres, les personnes vivant dans des logements indécents, etc.).

2. Plaintes spécifiques urgentes

Cette communication traite, pendant l'épidémie de COVID-19 en France, de la situation des personnes habitant dans les rues, dans les parcs, les squats, les hôtels, les logements informels, les tentes situées dans les bois et sous et aux abords des autoroutes.

En France, le nombre total de personnes n'ayant pas accès à un logement décent est estimé à 3 953 000, dont 143 000 personnes sans abri, 91 000 personnes vivant dans des abris de fortune, 19 000 dans des bidonvilles et squats importants, une majorité d'entre elles appartient à la communauté Rom (voir Annexe 2). 

En date du 28 mars 2020, des associations ont constaté que : les personnes concernées par la situation susmentionnée, vivant dans les villes et départements suivants, souffrent d'un accès inégal aux services de santé, d'un accès inégal à l'eau, à des installations sanitaires, et à la nourriture, et ne disposent donc pas d'un logement décent, et sont donc particulièrement vulnérables à cause de la pandémie de COVID-19 (voir Annexe 3). Ces villes incluent, entre autres :

    - Bordeaux, 2000 personnes
    - Calais et Grande-Synthe (Annexes 4, 5 et 10) : jusque 1500 personnes, dont 160 mineurs non accompagnés à Calais et 600 personnes, dont 35 familles et 100 mineurs non accompagnés à Grande-Synthe. Le 31 mars 2020, six organisations non-gouvernementales ont alerté le gouvernement sur la situation extrêmement vulnérable de ces communautés et l'urgence absolue de la situation à Calais et à Grande-Synthe (voir Annexe 9).
    - Grenoble
    - Lille : 250 - 300 personnes minimum, uniquement en ville.
    - Lyon
   - Nantes : 2000 personnes minimum, dont 1700 à 1900 personnes vivant dans des campements Roms et 300 dans d'autres lieux (40 camps de fortune)
    - Marseille : 1000 personnes
    - Montpellier : 271 personnes dont 131 enfants
    - Paris (voir annexes 5 et 13) : 3552 sans-abri dénombrés officiellement en février 2020 ; on estime que 5357 personnes vivent dans des camps dans la banlieue parisienne en juillet 2018, mais les associations estiment que le nombre de personnes n'ayant pas accès à un logement décent est plus élevé à Paris ou en banlieue (25 000)
    - Saint-Etienne : 200 familles dans des squats et hôtels
    - Toulouse : jusque 1870 personnes (dont 1100 personnes vivant dans des squats et 400 dans des camps Rom)

Ainsi que les départements suivants :
    - Essonne (500 personnes)
    - Hauts-de Seine (60 familles)
    - Seine-et-Marne (400 personnes) 
    - Seine-St-Denis (900 personnes dans des camps de fortune)
    - Val-de-Marne (415 personnes)
    - Val d'Oise (450 personnes)
   - Outre-Mer : en Guyane et à Mayotte, l'accès à l'eau potable est extrêmement problématique. A Kaweni (Mayotte), 18 000 personnes vivent dans des bidonvilles avec un accès à l'eau extrêmement restreint.

Partout en France, des associations ont constaté que les droits des groupes affectés ont été plus que jamais bafoués, en particulier leurs droits à la santé, à l'eau potable, à des installations sanitaires, à la nourriture, à un logement décent. Beaucoup de personnes, notamment à Calais et Grande-Synthe (mais pas uniquement) sont des migrants qui vivent dans l'extrême pauvreté. Les associations ont constaté les points suivants : 

    – L'accès aux services de santé et à des informations de santé publique sur la pandémie de COVID-19 est inexistant ou insuffisant : 

  •         - La plupart des mesures adoptées par le gouvernement (confinement, hygiène accrue, quarantaine, distanciation sociale stricte) ne sont pas envisageables pour ces personnes.
  •    - Les mesures pertinentes ne sont pas en accord avec les recommandations sanitaires. A Paris, des camps à Aubervilliers ont été évacués le 24 mars 2020 : ces 730 personnes ont non seulement été évacuées dans des bus bondés (qui n'étaient pas désinfectés entre chaque aller-retour) mais elles ont également été relogées dans des gymnases où elles sont confinées en espace ouvert.
  •    - Les gens qui n'ont pas accès à un logement décent font face à de multiples difficultés d'accès aux services de soins. Les autorités de santé n'informent pas ou ne prennent pas en charge de manière systématique les gens présentant des symptômes type covid-19. Les associations ont ainsi été les premières à éditer et traduire des brochures informatives sur la pandémie.

   – L'accès à l'eau et aux installations sanitaires est inexistant ou insuffisant :

  •         - L'accès à l'eau potable et à des infrastructures sanitaires est sporadique, alors que le lavage des mains est la première mesure permettant d'empêcher la diffusion du virus.
  •         - La plupart des villes n'offrent pas d'accès à l'eau, ou alors un accès extrêmement réduit. Entre 80 et 90% des gens n'ont pas accès à l'eau dans des villes comme Calais (un point d'eau uniquement), Grande-Synthe, Paris, Marseille, Montpellier, Lyon, Champs-sur-Marne, Toulouse, etc.
  •         - Les mesures promises par le gouvernement sont insuffisantes, comme à Hellemmes (banlieue de Lille) où un seul point d'eau est prévu pour 3 camps et 60 personnes (et où deux personnes sont actuellement hospitalisées et sous assistance respiratoire à cause du COVID-19).

  – La distribution de nourriture est compromise : 

  •  - Les associations ont été forcées de ralentir ou d'interrompre toute distribution de nourriture.
  • - Les conséquences sont dramatiques, dans la mesure où, dans des endroits comme Calais ou Grande-Synthe, les gens ont faim ; dans le Val-de-Marne, 70% des gens ne peuvent compter sur les approvisionnements alimentaires.

  – L'accès à un logement digne est, plus que jamais, nécessaire pour empêcher que ces populations soient touchées par le virus, ainsi que pour le bien commun. Cependant, cet accès est absent :

  •  - Ces dernières semaines ont montré que, dans certaines villes, des personnes ont reçu des amendes pour leur présence sur la voie publique sans autorisation dérogatoire de sortie (qui permet des sorties dans un périmètre d'un kilomètre autour du domicile et dans la limite d'une heure quotidienne. C'est le cas à Toulouse, à Nantes et à Mery-sur-Oise.
  • - à Calais, des évacuations forcées continuent encore aujourd'hui (8 avril), malgré l'appel d'un syndicat de police pour un moratorium (Annexe 7). Les 3, 6 et 7 avril, entre 80 et 100 personnes ont été hébergées chaque jour. A Grande-Synthe, au moins sept familles ont été abritées les 6 et 7.
  • - à Paris, les gens non évacués des camps d'Aubervilliers (environ 200 personnes) continuent d'être exposés à des interventions policières régulières (par exemple : destruction des tentes le 5 avril, évacuations forcées sans aucune proposition de relogement le 7 avril 2020).
  • - les mesures adoptées par les autorités publiques sont soit insuffisantes soit incohérentes par rapport aux recommandations d'hygiène et de sécurité. Le gouvernement a adopté des mesures pour que soient rendus disponibles des centres pour loger les gens qui ne présenteraient aucune complication, ainsi que des chambres d'hôtels, mais les besoins sont bien plus élevés que ce que permet la réponse apportée (Annexe 8).

– L'accès à la protection et aux soins pour les enfants est insuffisant : 

  • - 30 à 40% des 19 000 personnes vivant dans des camps et bidonvilles en France, sur 413 sites différents (exceptés les camps de migrants les plus récents), sont des enfants.
  • - A Calais et Grande-Synthe, les conditions de vie de plus de 200 mineurs isolés se sont détériorées, s'accompagnant, en plus de ce que nous mentionnons précédemment, d'un risque accru de violence, d'exploitation et d'abus (voir Annexe 11).

– De plus, les migrants souhaitant présenter une demande d'asile en France ne peuvent pas le faire. En effet, les bureaux dédiés aux demandes d'asile dans les préfectures (PADA) ont fermé partout en France, empêchant les gens de demander l'asile et d'être ainsi légalement autorisés à rester en France et à accéder aux services de bases tels que le logement, la santé et les aides publiques, en violation de la Convention de Genève de 1951 (voir Annexe 14). 

- Finalement, la situation des défenseurs des droits de l'homme, et des autres organisations qui soutiennent les populations vulnérables a été largement compromise par la réponse du gouvernement à la pandémie de COVID-19. Les autorités publiques doivent non seulement leur permettre de continuer à entreprendre leurs missions (ce qui n'est pas le cas à Calais et Grande-Synthe en particulier, voir Annexe 15), mais aussi assurer leur sécurité en leur permettant de s'équiper de manière à se protéger eux-mêmes, en particulier à l'aide de masques et de gants. 

3. Conclusions et actions requises

Les personnes qui n'ont pas accès à un logement forment un groupe particulièrement vulnérable dans le contexte de la pandémie de COVID-19, car elles sont une population à haut risque sur le plan médical, à la fois car affectée de manière disproportionnée par les problèmes de santé et le handicap et présentant un haut facteur de risque de transmission du virus. Ainsi, la protection de cette population est essentielle à la bonne gestion publique de la crise sanitaire à l'échelle nationale. Une directive interministérielle en date du 27 mars 2020 (Annexe 6) donne des recommandations générales pour garantir l'accès à l'eau, à la nourriture et à un toit à ces populations, quelle que soit leur situation administrative. Cependant, ces recommandations ne sont pas suivies là où la préfecture est peu disposée à les suivre (par exemple à Calais et Grande-Synthe), et, ailleurs, leur mise en place a besoin d'être renforcée.  De plus, ces recommandations ne ciblent pas particulièrement les bidonvilles et les squats. 

Nous demandons que les Rapporteurs Spéciaux considèrent immédiatement les violations des droits de l'homme présumées mises en exergue dans ce document, et qu'ils envoient une communication urgente au gouvernement français, exigeant qu'il: 

  •  - assure immédiatement le plein droit d'accès à la santé, à l'eau, à l'eau potable, à l'hygiène, à un logement décent et à la nourriture de tous ceux qui en France sont dans le besoin, en accordant une attention particulière au respect du droit des enfants ; 
  • - prenne immédiatement les mesures spécifiques nécessaires pour assurer que les populations vulnérables à risque face à la pandémie de COVID-19 aient accès aux services de santé, à l'eau potable, à l'hygiène ainsi qu'à un logement décent et à la nourriture. 
  • - suspende immédiatement toute décision de démantèlement des camps/abris, en imposant un moratorium sur toutes les expulsions ou tout autre type de mesure répressive. 

Nous demandons que la France mette en œuvre les recommandations du Rapporteur Spécial sur le logement décent présentées dans son rapport sur la FRANCE  (A/HRC/43/43/Add.2). La France doit urgemment s'assurer que : 
  - les demandes de logement d'urgence adressées au 115 soient traitées immédiatement ; 
  - l'hébergement d'urgence soit accessible à toutes les personnes sans domicile ; 
  - les services de base soient accessibles dans tous les camps de migrants, en conformité avec le droit international. 

Nous demandons que les personnes n'ayant pas accès à un logement décent ne soient pas laissées pour compte dans les réponses publiques à la pandémie de COVID-19, et nous exigeons de la France qu'elle adopte et mette en place les mesures spécifiques : 

    - Afin de prévenir la propagation du COVID-19, la France doit assurer à tous l'égalité d'accès aux tests, et un accès à l'eau, à l'hygiène, et aux services de santé à ceux qui n'ont pas de logement décent. 

    - Quand un hébergement sûr est fourni aux personnes, la France doit prendre des mesures supplémentaires pour réduire le risque de transmission, en particulier des mesures d'hygiène et des mesures permettant d'assurer l'éloignement physique et l'isolement individuel au sein de l'hébergement. 

    - Les personnes vivant dans la rue, dans les parcs, les squats, les hôtels, les camps de fortune et les tentes situées dans les bois et sous et aux abords des autoroutes doivent aussi être protégées des mesures punitives liées au contrôle des attestations de déplacement dérogatoire.

    -  Les pouvoirs publics doivent soutenir les employés et les bénévoles des associations sur le terrain, en leur fournissant des masques médicaux, des gants, ainsi que des thermomètres électroniques, et se fier à leur expertise et leurs méthodes privilégiées de contact avec les populations vulnérables. 

    

    Nous demandons que les Rapporteurs Spéciaux envisagent préconiser que la France finance largement, à l'aide de subventions, les hôtels et locations à court-terme qui accepteraient d'ouvrir leurs portes aux populations touchées (en ligne avec l'annonce faite par la France d'une contribution de 45 milliards d'euros en soutien au secteur privé). Ceci profitera à la fois aux populations touchées, à la population en général, et soutiendra l'économie.

    Nous demandons aux Rapporteurs Spéciaux d'émettre un communiqué condamnant les actions du gouvernement français.

    Étant donné le danger immédiat présenté par le Covid-19, à la fois pour les populations touchées et la population générale, nous demandons aux Rapporteurs Spéciaux d'agir urgemment, de publier un communiqué et de faire une déclaration publique le plus vite possible.

    Enfin, nous demandons respectueusement à la fois que les actions requises s'inscrivent dans une perspective à moyen et long terme, en particulier en prenant en compte le fait que l'hébergement d'urgence n'est pas une option à moyen terme, et que soit rappelé à  la France son devoir d'assurer le respect des droits humains, et de mettre en œuvre les recommandations de tous les organes des Nations unies.

*
*    *

    Le présent communiqué inclut les Annexes ci-dessous, qui fournissent une actualisation exhaustive de la situation des personnes vivant dans les centres d'hébergement d'urgence, des personnes sans domicile, et des camps de fortune à travers la France pendant l'épidémie de coronavirus (2). 

    - Annexe 1 : 11 avril 2019, Communication urgente au(x) Rapporteur(s) Spécial/Spéciaux des Nations Unies ;
    - Annexe 2 : L’état du mal-logement en France 2020, Fondation Abbé Pierre;
    - Annexe 3 : 28 Mars 2020 Mise à jour du Collectif RomEurope pour Marseille, Toulouse, Bordeaux, Montpelllier, Grenoble, Sant Etienne, Nantes, Lyon, Champs-sur-Marne, Essone, Antony, Saine-St-Denis, Val-de-Marne, Val d’Oise ;
     - Annexe 4 : 8 avril 2020, Mise à jour des associations à Calais et Grande-Synthe ;
     - Annexe 5 : 28 mars 2020, Mise à jour d'Utopia 56 pour Calais, Grande-Synthe, Lille, Nantes, Paris, Rennes et Toulouse ;
     - Annexe 6 : Directive interministerielle du 27 mars 2020 « sur la prise en charge et le soutien des populations précaires face à l’épidémie de COVID-19 » ;
     - Annexe 7 : Communiqué de la Police de Calais en date du 28 mars 2020 ;
     - Annexe 8 : Mesures implémentées par le gouvernement le 21 mars 2020 ;
     - Annexe 9 : Lettre du 31 mars 2020 signée par Amnesty International, La Cimade, Médecins sans Frontières, Médecins du Monde, Caritas et Emmaüs ;
     - Annexe 10 :  Rapport des Observateurs des Droits de l'Homme de mars 2020 à Calais et Grande Synthe ;
     - Annexe 12
Dos and don’ts for authorities when responding when responding to the covid-19 pandemic, Amnesty International ;
     - Annexe 13 : 4 Avril 2020 Mise à jour de Solidarité Migrants Wilson sur l'accès à l'eau à Paris ;
     - Annexe 14 : "L’enregistrement des demandes d’asile suspendu à cause du coronavirus", Le Monde, 24 mars 2020 ;
    - Annexe 15 : 6 avril 2020, mise à jour d'Utopia 56 sur les amendes distribuées par la police. 

 

 

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Appel du 18 décembre

Journée Internationale des MigrantEs

« Égaux, Égales, personne n’est inégal »

Égaux égales 18 décembre 2019

Nous, Collectifs de Sans-Papiers et MigrantEs, Syndicats, Associations, Collectifs de solidarité, Etats Généraux des Migrations, Marche des Solidarités appelons à des manifestations et rassemblements dans tout le pays le mercredi 18 décembre 2019 à l’occasion de la Journée Internationale des MigrantEs. Nous marcherons notamment en lien avec l’ouverture des Etats Généraux des Migrations au Mali.

Nous marcherons toutes et tous ensemble pour dire qu’Egaux, Egales, personne n’est illégal.

Nous marcherons pour stopper la montée des nationalismes et de tous les racismes, particulièrement celle de l’islamophobie, et contre le développement du fascisme.

Nous marcherons en mémoire de nos dizaines de milliers de frères et sœurs mortEs sur les routes de la migration victimes des frontières et des politiques anti-migratoires des gouvernements des pays les plus riches de la planète et de leurs complices.

Nous marcherons pour en finir avec ces drames atroces et injustifiables, pour la liberté de circulation, la fin du système de Dublin et la fermeture des centres de rétention.

Nous marcherons contre l’idée que l’immigration crée du dumping social, pour la régularisation des Sans-Papiers et pour l’égalité des droits.

Nous disons que l’égalité ne se débat pas, elle se gagne. Nous marcherons pour soutenir et amplifier les grèves et luttes des Sans-Papiers pour leur régularisation et pour la justice sociale.

Nous marcherons pour la ratification par la France de la « convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille » adoptée par l’ONU le 18 décembre 1990 et qui vise à garantir l’égalité de traitement entre travailleurs français et immigrés.

C’est la précarisation générale et la remise en cause des acquis sociaux par les politiques d’austérité menées par nos gouvernements et spécialement celui d’Emmanuel Macron qui nourrissent les sentiments de mal-être et de repli sur soi dans la population. C’est en luttant ensemble que nous pourrons nous battre efficacement pour une société meilleure et égalitaire.

 

 

 

Libération immédiate des personnes exilées arrêtées le 25 mai !

Communiqué à faire signer par assos et collectifs. Besoin urgent de soutien rapide : faire circuler sur les listes. Bien entendu, nous vous tiendrons informé.e.s des suites données à cette affaires.
Salutations.
L'équipe de campagne Stop Dublin
 
  • Plusieurs personnes exilées ont été arrêtées samedi 25 mai en venant à la manifestation Stop Dublin sur le boulevard de la Chapelle à Paris ; au moins deux personnes se trouvent en CRA ; des gens s'occupent de leur défense avec un avocat.

 

Communiqué de la campagne Stop Dublin :

Samedi 25 mai 2019, alors que le cortège parisien de la manifestation européenne Stop Dublin s'apprêtait à partir de La Chapelle pour exiger l'abrogation du règlement Dublin III et en dénoncer les effets dévastateurs, des contrôles de police ont été mis en place entre le lieu de départ de la manifestation (métro La Chapelle) et la Porte de la Chapelle - où des centaines de personnes exilées vivent dans des campements insalubres.

Neuf personnes ont été emmenées au commissariat suite à un contrôle au métro Marx Dormoy, dont cinq se rendaient à la manifestation. Parmi ces cinq manifestants, trois Soudanais originaires du Darfour, un Sénégalais et un Malien. Parmi les autres personnes arrêtées, il y avait deux Maghrébins, un Indien et un Afghan. Tous ont été contrôlés au faciès, ce qui a créé une vive réaction parmi les passants.

L'un des Soudanais a été libéré, car il était déjà en assignation de résidence en procédure Dublin. Mais ses deux compatriotes, également en procédure Dublin, sont toujours retenus au centre de rétention de Vincennes. Le premier risque un renvoi forcé vers l'Espagne. Le second risque un renvoi direct vers... le Soudan! Malgré le fait qu'il soit en procédure de réadmission Dublin vers l'Italie, et malgré les menaces qui pèsent sur lui en cas de retour dans son pays d'origine. Comme trop souvent, c'est l'arbitraire qui domine.

Nous n'avons pour l'instant pas d'informations sur la situation des autres personnes arrêtées lors de ce contrôle.

Il est intolérable que l'exercice de la liberté de manifestation, avec les premiers concernés, soit remis en cause à des fins de répression des personnes dublinées et sans-papiers !

L'État maintient les personnes exilées dans l'invisibilité. À grand renfort de policiers qui les harcèlent quotidiennement, il contraint des hommes, femmes et enfants à survivre dans des conditions absolument inhumaines dans des zones à l'abri des regards. Il est intolérable que ceux qui ont voulu résister à cette invisibilisation, ceux qui ont osé demander le respect de leurs droits subissent aujourd'hui une telle répression !

Nous demandons la libération immédiate des personnes arrêtées et enfermées le 25 mai !

Stop à l’intimidation, liberté de manifester sans crainte pour tous !

Lundi 27 mai 2019, 20h, Paris

Mardi 28 mai 2019 devant le Nouveau Tribunal Porte de Clichy

Signataires en soutien :

...

 

 

 

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Sortir de l’impasse Dublin !...

 

Procédures abusives et inefficaces : comment sortir de l’impasse ?

Dernière mise à jour : 4 avril 2019

Dublin - procédures inefficaces

 

Au vu de la situation actuelle, des tentatives passées, des freins européens, il semble que la solution ne puisse pas se jouer autrement que via plusieurs niveaux simultanés, collectifs et conditionnés par des garanties que chaque niveau soit pris en compte.

Par exemple, demander l’abrogation du règlement Dublin, ou une application systématiques des clauses humanitaires et discrétionnaires, semble potentiellement contre-productif sans conditions ou garanties annexes :

  • Si un seul pays enclenche une telle démarche, il se produira probablement une arrivée importante de demandes d’asile dans ce pays, ce qui risque d’occasionner un déséquilibre à l’échelle européenne, ce qui n’est pas souhaitable. 
  • Pour prévenir ce déséquilibre, le pays en question sera probablement tenté de durcir ses conditions d’accueil, ou de réduire son taux d’obtention de l’asile, ce qui serait contre-productif.
  • Dans le cas des personnes ayant déjà déposé une demande d’asile, si Dublin n’est plus appliqué ils vont pouvoir aller de pays en pays et faire des demandes successives, se maintenir en Europe des années sans statut pérenne, ce qui n’est souhaitable ni pour eux, ni pour les États membres.

Considérant que :

  • Une réforme du règlement Dublin obtenant l’accord de l’ensemble des États membres semble impossible
  • Une solution mise en place dans un seul État membre semble illusoire
  • Les disparités actuelles, en terme de taux d’obtention de l’asile, sont énormes. Il est donc parfaitement légitime que les demandeurs d’asile refusent que leur soit imposé le pays dans lequel ils devront demander une protection, si leur chances d’en obtenir y sont potentiellement moins grandes que le pays de leur choix. Si l’objectif est d’arriver à un plus juste équilibre européen d’accueil, cela doit d’abord passer par un rééquilibrage des taux d’obtention et des conditions d’accueil. Mais il faut être attentif que ce nivellement ne se fasse pas par le bas…
  • Le seul critère qui semble à correct, à la fois de manière pragmatique et humain, c’est le respect du choix de la personne. Le règlement Dublin, sous sa forme actuelle, ne le prend pas en compte directement, mais s’il était déjà appliqué correctement, sur un mode positif et pas défensif, nous serions déjà proche de la solution. 

« Il importe que tout État membre puisse déroger aux critères de responsabilité, notamment pour des motifs humanitaires et de compassion, afin de permettre le rapprochement de membres de la famille, de proches ou de tout autre parent […]. »
« […] chaque État membre peut décider d’examiner une demande de protection internationale qui lui est présentée par un ressortissant de pays tiers ou un apatride, même si cet examen ne lui incombe pas en vertu des critères fixés dans le présent règlement. »

Si les États européens respectent ces deux clauses, le choix des personnes est pris en compte et il n’est pas nécessaire de passer par une réforme du règlement.

 

 

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Danser sous la pluie

LA BEAUTÉ, thème du Printemps des Poètes 2019

Avec le petit ronsard éclairé, la beauté perd ses épines
Si elle existe, si on peut la croiser, la beauté se trouverait là, dans cette rencontre entre ce qui a été et ce qui sera, dans l’instantané présent où deux êtres résolument étrangers et contraires ont absolument besoin de s’entendre. Si elle se construit, il nous faudrait entendre la parole de qui dit l’amour de la vie.
Sans détruire qui ou quoi que ce soit.

Voilà, peut-on raisonnablement croire au beau ?...
Quelques images articulées de la beauté par la voix des poètes officiels, si le monde qu’ils célèbrent était moins celui d’arrogances édulcorées brillant du mépris contre les faibles et les personnes démunies. Peut-être un jour se rangeront-ils davantage plus près des gens de peu ?... du côté de ces chants de cueillette sous la pleine lune et des jeux que nous partageons entre les soleils et les orages sous les équinoxes.

Le beau peut-il être ?...
Quand les pouvoirs accepteront enfin sans tergiverser leurs visas à celles et à ceux qui demandent à quitter des ailleurs qui leur sont devenus impossibles et odieux.
Quand on n’enfermera plus les misérables pour avoir voulu échapper aux injonctions des possédants et des maîtres de chapelles.
Quand les décisions prises rompront une fois pour toutes avec les rivalités, les alliances et les conquêtes de pouvoirs.La beauté ne se décrète pas, elle s’invente en vivant hors des fascinations où se repaissent d’avides dogmatismes imbéciles.
On pourra la voir se créer dans la convivialité et l’acceptation des étrangetés partagées et comprises, prises avec soi.
Il nous faudra en prendre le risque et faire l’effort.
La beauté n’est rien si nous ne la construisons pas ensemble.

Jean-Jacques M’µ
le 21 mars 2019

 

 

 

 

 

 

Présentation du livre APRÈS LE DÉLUGE, de Jean Monod

Intervention du 8 octobre 2018 sur Radio libertaire, émission Trou noir : http://trousnoirs-radio-libertaire.org/sons/381_8oct2018.mp3

Et billet de l'auteur paru sur Mediapart : http://debout.over-blog.com/2018/10/catastrophe-et-resistance.html

à la librairie Ombres blanches de Toulouse, samedi 15 septembre 2018

Portrait Noir et Blanc Monod Éclipse

 

Entretien entre la psychiatre psychanalyste Monique Lauret et Jean Monod, anthropologue historique,
autour du Mythe de la catastrophe salvatrice.

https://blogs.mediapart.fr/legnoo505/blog/060818/deluge-ombres-blanches-le-15-septembre


Informations

Salle de conférences de la librairie Ombres blanches, samedi 15 septembre, 18-20h :
https://www.ombres-blanches.fr/les-rencontres/rencontre/event/jean-monod/apres-le-deluge//8/2018.html

Librairie Ombres Blanches Toulouse
50 rue Gambetta, Tél. 05 34 45 53 33

 

Le livre, chez ABC’editions :
http://www.abceditions.net/nos-parutions/6-nos-parutions/12-apresledeluge

APRÈS LE DÉLUGE. Le mythe de la catastrophe salvatrice
de Jean Monod, illustré par Gwenaëlle d'Azémar
352 pages, Format 14,8 x 21 ; épaisseur 21,5 mm ; poids : 469 gr
Pages intérieures noir et blanc, sur papier bouffant ivoire 80 gr/m²
ISBN 978-2-919539-09-3
Prix indiqué : 21 € TVA 5,5% comprise

 

Couv et 8 chap du Déluge

 

 

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fête à jeux

LES FEUX DE MA JETÉE !...

à la bouquinerie 6 rue du Majou, Gourdon en Quercy
mardi soir à partir de 20h30
ce 7 août 2018

ce sera

« faites vos privilèges ! »

avec tou.te.s les déjanté.e.s, les opprimé.e.s, les révolté.e.s, les catastrophé.e.s, les étonné.e.s, les sidéré.e.s, les pommé.e.s du verger, les qui-en-veulent-encore, les qui-n'en-peuvent-plus, les gens d'ici et d'ailleurs, et d'ailleurs-je-m'en-fous...

amenez vos instruments, guitares, saxo, djembés, flûtes de Pan et pianos à queue, de quoi boire (sans alcool), de quoi manger (bio et végétarien), de quoi se lancer dans le grand jeu du refaisons-le-monde avec tous les États qui se font les muscles contre les Jean-de-Peu.

Check-point à l'entrée en barrage aux néo-fachos, poivrots bêtes et méchants et autres bourins qui bourinent un max et veulent gâcher les retrouvailles :
pour une fois, c'est nous qui éjectons !

Et ensuite ?... Ben...
on rêve, qôa ! Non ?... mais pas trop kan-m’aime, hein ?
pass-kan-réalité les réalités auraient alors trop vite fait de nous rattraper,
on grève, on arrête, on greffe, on reste entre nous
comploter en musique et en poésie !

Ça vous dit, gens de bonne foi et de bonne volonté ?

 

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APRÈS LE DÉLUGE
Le mythe de la catastrophe salvatrice

 

27 juillet 2018, jour de Vénus, lors de l'éclipse totale de lune,

sortie de l’ouvrage de Jean Monod

dans la collection Éclipses, chez ABC’éditions

Célébrations à léclipse - 27 juillet 2018

 

Le livre, ses caractéristiques techniques (ce sera un vrai bon livre, puissant, intelligent, très agréable à suivre) :

Jean Monod

APRÈS LE DÉLUGE
Le mythe de la catastrophe salvatrice

352 pages
Format l. 14,8 x h. 21 – épaisseur 21,5 mm
Poids : 469 gr
Pages intérieures noir et blanc, sur papier bouffant ivoire 80 gr/m²
ISBN 978-2-919539-09-3

Prix indiqué : 21 € – TVA 5,5% comprise

 

Jean Monod et JJMU 5 juin 2018

 Jean Monod et son éditeur, Jean-Jacques M’U avec les maquettes du livre le 5 juin 2018 chez ABC’éditions

Fonctions principales du mythe du Déluge :

Maquiller en catastrophe surnaturelle une conquête territoriale instauratrice d’un nouvel ordre...
... Et, à partir de là, effacer
chez les survivants la mémoire de l’époque  antérieure.

 Cette fonction s’accompagne de trois autres dans la pratique :

 – 1°/ réduire des populations jugées trop nombreuses et turbulentes et constituer une nouvelle classe laborieuse incapable de se révolter ;

 – 2°/ justifier le recours à « l’arme de destruction massive » par la mauvaise conduite des hommes et créer une nouvelle lignée humaine plus facile à manier ;

 – 3°/ accréditer enfin (éventuellement) la fiction d’une autochtonie des envahisseurs – témoin chez les Grecs le mythe des « hommes semés » par Deucalion.

 

Sortie du livre dans la collection Éclipses le jour de l'éclipse totale de lune, vendredi 27 juillet 2018.

Appel à dons
(invitation à nous aider au lancement de l’ouvrage)

 – Pour favoriser la sortie du nouvel opus de Jean Monod :

 – “40 jours pour le Déluge !” (sur HelloAsso) : https://www.helloasso.com/associations/abc-editions-ah-bienvenus-clandestin/collectes/-apres-le-deluge-le-mythe-de-la-catastrophe-salvatrice

 

Gwen Daz - Couv Déluge

 

Ce n’est pas une exhortation à croire au meilleur du pire.

C’est un essai d’anthropologie historique, dans la lignée de la réflexion développée par Platon (dans Les Lois) sur l’après-catastrophe comme moment idéal pour penser les sociétés humaines à leur point de (re)recommencement. Cet essai fait suite à deux autres de la même veine (Du pillage au don, critique de l’idée de civilisation, co-écrit avec Diane Baratier, et Ouranos ou les trois fonctions de la religion dans l’État), où je tente, depuis 2012, de raconter autrement « l’histoire qui commence à Sumer ».

Non moins que les précédents ouvrages, Après le déluge repose sur l’uchronie (qui est au temps ce que l’utopie est à l’espace), avec un parfum de “ce qui aurait pu être”...

N’en faut-il pas pour tempérer l’inquiétude que peut susciter en nous la catastrophe annoncée de toute part comme la fatalité des temps nouveaux ? L'ère du progrès s’achève dans les déjections de l’activité industrielle. Et ces déjections font de chacun de nous des agents d’un bouleversement planétaire...

 

Maelstrom de Gwen Daz - détail

 Lien pour la collecte solidaire :
https://www.helloasso.com/associations/abc-editions-ah-bienvenus-clandestin/collectes/-apres-le-deluge-le-mythe-de-la-catastrophe-salvatrice

Quand le « reste » devient « intraitable »,
il peut se changer en détonateur

Telle est la situation qui paraît aujourd’hui se profiler avec le réchauffement climatique, dont une des conséquences les plus plausibles, dans un avenir proche, à part de nouveaux séismes et des désastres en chaîne, est une élévation du niveau des océans qui rétrécira les contours de tous les continents.

Plus qu’une catastrophe : un cataclysme, on annonce même une apocalypse…

Après le déluge remonte l’histoire de ce cataclysme aussi « inéluctable » que, dans son extrémisme apocalyptique, hypothétique, à ses mythes fondateurs, sumérien, babylonien, hébreux et grec, avec un développement sur l’Apocalypse de l’apôtre Jean et une annexe sur les mythes chinois, indiens et amérindiens.

 

logo Déluge Arche Parapluie

 

L’éclairage que les mythes de l’Antiquité portent
sur le scénario qui est en train de se mettre en place
est saisissant

D’abord parce qu'ils sont contemporains des premiers États.

Ce qui constitue un repère historique non négligeable. Ensuite parce que l’écart entre les parties prenantes du Déluge (re)fondateur est un écart entre les dieux et les hommes (on dirait aujourd’hui les dirigeants et les masses), dans une inégalité posée en principe, sur laquelle aucune doctrine démocratique ne permet encore de se faire d’illusion.

Enfin parce que, dans ces mythes, la circularité du phénomène, qui risque de déboucher sur une conflagration, n'est pas due – comme aujourd’hui – au fait que la nature est affectée par le comportement des hommes et réagit en conséquence : ce sont les dieux qui répondent à leur prolifération excessive et turbulente, et les catastrophes sont des armes de destruction massive dont ils se servent pour réduire leur troupeau humain et remettre les survivants dans le droit chemin.

Les catastrophes comme technique de gouvernement des hommes : telle pourrait être la leçon à tirer de ces anciens mythe...

 

Essai de couv Déluge avec rabat - Denis

 

D’où la question :

« Quelle est la part du mythe dans le catastrophisme contemporain ?... »

Quelle que soit la pertinence de la réponse que je risque dans mon livre, ABC’éditions a opté pour le « crowd funding » pour activer sa fabrication.

En attendant la sortie projetée dans le clair-obscur de la prochaine éclipse totale de lune, le 27 juillet 2018, à Gourdon, voici le lien pour participer à cette « mise en (m)arche ».

c-eclipses-blanc-sans-fond1La collection ÉCLIPSES souhaite mettre au jour ces périodes qu’éclipse l’histoire officielle :
quand des peuples vivaient sans armée, police ni religion.

 

Bonne navigation et à bientôt ?

 

                                   Arder, arder, sur la côte des millénaires!...

                                                                           Patrizia Vicinelli

 

Amitiés

Jean Monod

 

Bas Babylona Gwen Daz

 

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Bôa Passion
L’art se mord la queue

 

bôa passion

 

Mardi 8 mai 20h30 au 6 rue du Majou, Gourdon

 

« LE BOIS DONT ON SE CHAUFFE »

Rencontre dé/passion/née entre artistes et organisateurs (et Qui-Veut au milieu)
Quelles pratiques font de l’Artiste un créateur maudit ou bohème ? objet de consommation ou support publicitaire ? déduction fiscale ou faire-valoir des Notables ?

 

Quand les artistes se mordent la queue

 

Personne n’est obligé.e. Personne n’oblige personne.
On se verrait en pays libre sous le régime du Libre Marché.
           Avec la liberté de marcher – ou pas.

 

Et – ça n’a rien à voir – l’Artiste doit exposer son Art

    Ça n’a rien à voir. Le Notable, lui, n’est pas obligé.
Il n’est obligé ni de payer les Artistes ni d’exposer leur Art.

Le Libre Marché oblige le Notable à écouler son Stock.
Personne ne l’interdit, ses Clients l’y encouragent.

Qu’a l’Art à voir avec les petits fours qu’un Notable doit écouler ?

Pour quelles pluies d’or s’exposent les Artistes
– ni payés ni vus –
à la cérémonie de promotion d’un Notable qui les ignore ?

Réalités de temps troubles, ce n’est pas tous les jours
que les Artistes voient exposer leurs œuvres. C’est ça ou rien !...

L’Artiste transformé en support de communication,
il ne lui reste plus qu’à rêver qu’il sera (bien) vu.

« Petits fours mondains des inaugurations,
vous êtes le plat de lentilles de l’Artiste.  »

 

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États géréraux des Migrations du Lot à Gourdon :

Compte rendu de la rencontre

du 11 mars 2018 à Gourdon (46300) 6 rue du Majou

EGM Lot

Nous étions huit présent.e.s (dont Amnesty International Figeac, Jamais-sans-Toit-46, Ah Bienvenus Clandestins, et le Collectif de Gourdon) ; et 7 excusé.e.s (dont FCPE-46, Citoyens-du-Monde, Libre-Pensée, FSU-Figeac)

 
Il est regreté l’absence d’exilé.e.s hébergé.e.s au Cada et nous exprimons le souhait qu’ils-elles soient au moins informé.e.s de l’existence des EGM et de la création de ce groupe, libre à ell-eux d’y participer ou non.
Chacun.e est appelé.e à faire connaître largement les EGM et de la possibilité d’y participer. Les correspondants de la Dépêche et de La Vie Quercinoise, Le Lot en Action et le Blog des Bourians ont été destinataires du mail du 6 mars appelant à la rencontre de ce jour.

Réuni.e.s pour évaluer les modes d'élaboration d'une assemblée du Lot des États Généraux des Migrations (cf : appel), les personnes présentes se sont présentées et ont exposé leurs intentions vis-à-vis des EGM dont il faut rappeler qu'ils sont :
« un processus dans lequel sont impliqués des centaines de collectifs et d’associations locales ou nationales présentes sur le terrain aux côtés des personnes étrangères. Partout en France, ces acteurs se concertent et organisent des événements publics pour dénoncer la politique actuelle et être force de proposition afin d’obtenir un changement radical de la politique migratoire. »

Il s'en suit une discussion à bâtons rompus sur l'engagement des personnes qui aident les exilé.e.s, sur le traitement des exilé.e.s en CAO et en CADA dans le Lot, et, en particulier, à Gourdon.
Nous avons échangé des information sur les processus de demande d'asile pour elles et ceux qui ne les connaissent pas encore (CRA, OQTF, OFPRA, OFII, Guichet unique, "Dubliné.e.s", FTDA...).
Des documents d'analyse du GISTI (Groupe d'Information et de Soutien des Immigré.e.s) sont laissés à la disposition des personnes souhaitant s'informer : https://www.gisti.org/spip.php?article5841

Il ressort de ces discussions
– La double nécessité d'un engagement simultané politique ET d'une action sur le terrain des personnes qui veulent aider les exilé.e.s. En effet, l'action sur le terrain seule n'arrête pas “le bras qui frappe” en provenance de la puissance publique, la politique de l'État se révèle de plus en plus répressive vis-à-vis des migrant.e.s et demandeurs et demandeuses d'asile.
L'action politique seule ne suffit pas non plus : elle ne permet pas toujours de se rendre compte des problèmes rencontrés par les exilé.e.s et de certaines des réalités sur le terrain. Il est impossible d'argumenter les revendications sans aucun exemple concret.
Les États Généraux des Migrations donnent la parole à tous et à toutes dans la société civile et permettent la rencontre de ces différent.e.s acteur.trice.s.
–  La nécessité de se regrouper pour être entendu.e.s. Nous proposons à chaque collectif/association de se réunir et de compléter ensemble le questionnaire des EGM https://framaforms.org/consultation-etats-generaux-des-migrations-1513356634
– également possibilité de remplir ce questionnaire à partir du site d'ABC’éditions : https://eg-migrations.org/IMG/pdf/cahier-methodo-etatsgenerauxmigrations_1_.pdf
Dans le respect de l’esprit et de la lettre des ”États Généraux”, les personnes n’appartenant à aucune structure collective peuvent également faire cet exercice et faire entendre leur voix. 
 
Ensuite, soit :
– chaque groupe local envoie son questionnaire ;
– dans l'idéal, nous nous retrouvons tou.te.s pour des États Généraux des Migrations du Lot et envoyons un formulaire commun.

Il apparaît également nécessaire de produire des déclarations communes en conclusions, voire de créer un site local, et en tout cas de maintenir un rapport constant avec la presse.

Calendrier :
Attention : les délais sont nationaux et les EGM sont fixés au 26 mai !
Inscriptions : https://eg-migrations.org/Agenda-des-evenements 
 
Le 28 avril : deux personnes de chaque assemblée locale fourniront physiquement, sur place à Paris, les conclusions et cahiers de doléances au groupe de facilitation et de préparation des EGM nationaux.
 
Les 26 et 27 mai : États généraux des migrations au plan national. Pour le moment, grandes difficultés pour trouver (et financer) une salle pour accueillir tou.te.s les délégué.e.s de chaque département.

Vous souhaitez participer ?
– Remplissez le questionnaire ci-joint, sachant que tous les critères ne peuvent souvent pas être renseignés par chaque personne.
 
Rendez-vous le 21 mars 14h chez ABC Editions, 6 rue du Majou à Gourdon, pour échanger nos réponses et compléter le questionnaire du groupe local de Gourdon ensemble. 
 

 

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APPEL :

Nous sommes aujourd'hui une vingtaine (au moins), orgas indépendantes et personnes à titre individuel, souhaitant inscrire la démarche des États généraux des Migrations dans le département où nous vivons et travaillons.
 

Logo EGM 46

 

Il s’agit pour nous de dresser le bilan des pratiques migratoires observées localement et établir de nouvelles perspectives en matière de politiques migratoires nationales et internationales, le tout à partir de ce que nous observons dans nos vies et celles de nos entourages :
– 1. constats objectifs des situations en place (recensement des situations concrètes) ;
– 2. problèmes liés aux investissements disproportionnés des pouvoirs publics et des particuliers ;
– 3. propositions de réponses (contre-propositions) pour satisfaire aux demandeurs et demandeuses d'asile, et pour mieux insérer dans nos territoires les personnes étrangères, leurs familles et les populations exclues de la société.
 

 

inclusion

À chaque rencontre, merci de répondre à la consultation en remplissant ce formulaire :

https://framaforms.org/consultation-etats-generaux-des-migrations-1513356634

 Consultation « États Généraux des Migrations »

Merci de saisir le fruit de vos réflexions dans ce formulaire, afin de permettre une agglutination de toutes les réponses issues du processus des États Généraux des Migrations. 

Haut du formulaire

État des lieux - notez 5 idées fortes maximum sur les éléments de contexte

Qui sont les personnes migrantes sur notre territoire ? Quels sont les principaux problèmes auxquels elles doivent faire face ? Quelle est notre situation au plan local, régional ? Quel est le positionnement des acteurs : des élus ? de la préfecture ? des collectivités territoriales, opérateurs et acteurs associatifs et collectifs citoyens. Quels impacts des politiques européennes sur notre territoire ? Y-a-t-il un CAO ou un CADA sur notre territoire et comment ça se passe ?

Dénoncer l'inacceptable – notez 10 éléments concrets maximum que l'on dénonce (politiques, décrets, pratiques informelles) et que l’on souhaite abolir – évitez les généralités, fournissez des faits précis – datés et chiffrés, le cas échéant)

Quelles sont les pratiques administratives vis-vis de ces personnes migrantes ? Encadrement d'État, répression et violences policières/judiciaires : ce qu’on ne peut plus tolérer. Pratique transfrontalières, arrestations, expulsions : quel écho dans notre région ? Les entraves à l’accès aux droits : santé, éducation, hébergement… Y-a-t-il des mineur.e.s isolé.e.s sur notre territoire et quelle est leur situation ?

Être force de propositions pour poser les fondements d'une politique alternative –  notez 10 propositions max. de politiques/pratiques alternatives qui contribueraient à une politique migratoire respectueuse des droits fondamentaux des personnes migrantes et contribueraient à une politique migratoire respectueuse des droits fondamentaux des personnes migrantes

Un accueil digne est possible. Partager les expériences réussies, s’inspirer des choses qui marchent, travail sur l’hospitalité et la solidarité. Avec quels nouveaux acteurs s’engager ? Rôle des villes qui sont en première ligne ? Exemples réussis de stratégies où l’État a été mis face à ces responsabilités et d’initiatives autonomes réussies. Comment se mobilisent les collectifs citoyens informels ? quelles sont leurs forces ?

Vivre ensemble, construction d’un autre discours - notez 5 propositions maximum pour la construction d’un contre-discours au tout sécuritaire et à la personne migrante comme bouc émissaire

Comment peut-on changer le regard sur les migrations ? Déconstruire les préjugés ? Quels éléments de langage, actions, mobilisations, permettent de mettre en avant la richesse de la rencontre, du vivre ensemble ?

Bas du formulaire

refugees-welcome 

 

À suivre : les États généraux des Migrations dans le Lot !
https://eg-migrations.org/
Message d'un des initiateurs du projet (présent lors des assemblées de juin et de novembre à Paris).
 
« Sans pour autant abandonner les attitudes « urgentistes », il devient intenable de continuer à ignorer qu'il nous faut avant tout et surtout ARRÊTER LE BRAS QUI FRAPPE !!!...
Les pouvoirs publics, ce sont eux qui maltraitent les étrangers, qui maltraitent de fait les personnels et, également, les bénévoles somméEs de les cautionner.
L'essoufflement des bonnes volontés est inévitable et prévisible. ChacunE ne peut donner que ce qu'il a alors que l'État, lui, peut tout, par ses moyens colossaux, ses medias, son administration, ses services, ses locaux...
Au CADA de Gourdon, les bâtiments loués par la fédération FJT sont sous amiante ! Le CADA qui s'ouvre à Souillac opère avec la plus grande opacité. Les demandeurs et demandeuses d'asile se trouvent partout ou bien expulsé.e.s hors de nos frontières ou bien exclu.e.s des bâtiments, sans aucune ressource ni travail... Leur situation reste invivable dans tous les cas.
L'honnêteté oblige à reconnaître que nous ne pouvons décidément pas accepter les solutions médianes, les moyens termes, les demi-mesures, la caution vigilante... même sous couvert que toutes ces stratégies seraient un moindre mal face aux principes de réalité, alors que toutes ces solutions restent inacceptables sur le plan humain, indignes, et qu'elles préparent les pires des solutions.
Pensons-y bien, car...
Nos meilleures dispositions peuvent s'avérer très vite insuffisantes, voire arrogantes ou méprisantes à la longue, même sous couvert d'aide, d'assistance, d'humanitaire ou de charité...
C'est d'efficacité réelle, pragmatique, face aux pouvoirs de décisions dont nous avons besoin  plus que jamais.
En finir avec la rancœur des postures “militantes”. Personne n'est guide du peuple, personne n'est commissaire du peuple, personne n'a de mandat impératif ou révocable pour représenter qui que ce soit, même pas les directions des syndicats, des partis ou des organisations.
Les États généraux sont un travail collectif. Pour touTEs.
Ce sont des moments de réflexions sur nos actions et nos pratiques, sur nos insatisfactions. Nous faisons partie des populations sensibilisées à la liberté de circulation et d'installation des personnes, sans aucune considération d'âge, d'origine ou de statut.
Nous sommes là, présents et présentes avec ces États généraux des Migrations, pour accéder à une vraie démocratie (“démocratie”, ce n'est pas une idéologie, mais bel et bien un fonctionnement : la parole donnée à toutes les personnes concernées pour décider les moyens du bien commun !).

Ne surtout pas oublier que les manipulations se font plus facilement sur les très grands nombres (les medias, la publicité, les normes sociales... dictent des soumissions à un ordre établi insupportable : il nous faut donc, en face, faire front en très très très grand nombre ; il nous faut être le plus nombreux que nous le pouvons, avec une parole multiple, oui, mais aux consensus forts. Qu'on en juge donc par ce qui s'est déjà accompli avec les premières réunions pour les États généraux des Migrations :
Textes de référence : https://eg-migrations.org/Textes-de-reference
Voilà.
Chaque voix compte.
Particuliers, collectifs, associations, organisations, travailleurs, bénévoles, étrangers, demandeurs d'asile...
Entre nous tous et toutes nous pouvons !...
Nous pouvons...
Imposer que les sommes astronomiques accordées à la répression administrative et à la police des frontières soient transférées à l'accueil public, à l'accompagnement médico-social et psy des intéresséEs, à la liberté de circulation et d'installation de toutes et tous sans considération d'origine, à la suppression des procédures Dublin, à l'octroi des visas à toute personne, même hors espace Schengen...
C'est possible à obtenir.
Pourvu que le plus grand nombre possible de participantEs rende légitime la démarche entreprise. »
 
Réunion le dimanche 11 mars 2018 à 17h
au 6 rue du Majou à Gourdon.

​pour compter les premières forces de propositions et poser les bases de notre fonctionnement ​
​devant les États généraux des Migrations.
Merci à vous.​

Sophie LL et Jean-Jacques M’µ
www.abceditions.net 

refugeewelcome

 

 

 

Appel contre le projet de loi asile/immigration

 

Mercredi 21 Février 2018, la loi Asile et Immigration sera présentée au Conseil des ministres.

 

Cette loi marque un tournant ultra-répressif de la politique migratoire. Si elle s'inscrit dans les politiques anti-migrants menées par l'Union européenne depuis 1992 (du traité de Maastricht à la création de l'agence FRONTEX), elle les devance par son caractère ultra répressif.

 

Voici quelques exemples de cette loi liberticide :

 

Ainsi l'article 5 de cette future loi abaisse le délai de 120 jours à 90 jours pour présenter une demande d'asile en procédure normale, permet à l'OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides) d'imposer la langue dans laquelle le demandeur d'asile sera entendu et pire encore, permet la convocation des migrantEs par tous moyens (téléphone, mail, texto).

 

L'article 8, en rendant non suspensif les recours devant la cour national du droit d'asile (CNDA) pour les personnes ressortissantes des pays sûrs, met en danger, par exemple, les migrantEs LGBTI originaire de ces pays. En effet, ceux ci pourront être expulsés vers des états menant des politiques LGBT-phobe (peine de mort, prison, torture ...).

 

L'article 6, en réduisant le délai de recours de 1 mois à 15 jours, va considérablement limiter l'accès aux droits des demandeurs d'asile.

 

L'article 16 prévoit d'aligner le régime de retenue administrative (16h) sur le régime de la garde à vue (24h). Cette augmentation du délai de rétention posera davantage de problèmes aux migrantEs malades et nécessitant de prendre un traitement. Il crée un délit de franchissement non autorisé des frontières de l'espace Schengen passible d'un an d'emprisonnement et de 3700€ d'amende.

 

L'article 13, relatif à la rétention administrative, a pour projet d'augmenter la durée maximal d'enfermement en centre de rétention pour passer de 45 jours a 135 jours.

 

>Parce que nous refusons le système de FRONTEX, EURODAC et Dublin.

 

>Parce que nous refusons les violences quotidiennes a l'encontre des migrantEs dans le calaisis, à Paris et dans le sud de la France.

 

>Parce que nous refusons la mise en concurrence des demandeurs d'asile et des sans papiers.

 

>Parce que nous refusons d'être les témoins passifs d'une politique gouvernementale attentatoire aux libertés des migrantEs.

 

Nous vous appelons à MANIFESTATIONS le 21 Février 2018.

partout où vous vous trouvez

Paris : place St-Michel à 18h30. Nous nous dirigerons ensuite vers l'Assemblée Nationale.

 

Premiers signataires : inFLEchir, RUSF Paris 8, collectif P’tit Dej’ à Flandres, RESOME, Quartiers Solidaires, United Migrants, association Autremonde, Bagagérue, Pride de Nuit, Espace de Luttes (la France insoumise), ACCEPTESS-T, Les Sœurs de La Perpétuelle Indulgence - couvent de Paname, collectif Quid’Autre, Le Mouvement Ecolo, Thot, Génération.s Immigration Île-de-France, AIDES, RUSF de l’EHESS - Collectisse des liens, Europe Écologie Les Verts, Collectif Les Méduses, Encrages, Le Vestiaire des Migrants, Femmes en Lutte 93, Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), OUTrans, association Polyvalence, collectif Quartier Libre, Solidaires, Sud Santé Sociaux, L’intersyndicale de la CNDA Syndicat indépendant du personnel du Conseil d'Etat et de la Cour Nationale du Droit d’Asile (SIPCE), FO et CGT, CSP75, Act-Up Paris, FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tout.es les Immigré.es), Collectif des Travailleurs.euses de l’Asile, FièrEs, section syndicale SMA-CFDT de France Terre d'Asile, section syndicale FO de France Terre d'Asile, L’Auberge des migrants, collectif ŒIL, FUMIGÈNE, RESF 75, Queer Week, Paris d’Exil, C’est Pas Mon Genre, NRJKIR Paris8, CLAQ (Comité de Lutte et d’Action Queer), ACTIT (Association Culturelle des Travailleurs Immigrés Turcs), le Paria, comite citoyen generation.s réfugiés droits de l’homme et palestine, ANT (Association Nationale Transgenre).

Si vous souhaitez signer l'appel, vous pouvez nous envoyer un mail à Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. ou par message sur notre page Facebook. https://www.facebook.com/baam.asso/

Contact presse : Julian : 0658810321 ; Héloïse : 0626192090

 

chute de droits. 21 févr

 

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« Concertation asile-immigration », lettre ouverte au Premier ministre

Invités à une réunion de « concertation » alors que le texte de l’avant-projet de loi ne nous est toujours pas communiqué et que l’ordre du jour de cette réunion ne nous sera précisé qu’ultérieurement, il est déjà acquis qu’il ne pourra en aucune façon s’agir d’une véritable concertation, en dépit d’un affichage trompeur. Nous ne jugeons donc pas utile de répondre à votre invitation.
 

 

Paris, le 9 janvier 2018

Monsieur le Premier ministre,

Par un message du 6 janvier, vous avez invité le Gisti à une réunion de concertation sur la politique de l’asile et de l’immigration fixée au 11 janvier, précisant qu’il s’agissait d’une « deuxième réunion pour évoquer l’avant-projet de loi » et que l’ordre du jour détaillé nous en serait communiqué « ultérieurement ».

Nous tenons à vous faire connaître les raisons pour lesquelles il ne nous apparaît pas possible de répondre positivement à cette invitation.

Nous souhaitons d’abord vous rappeler que 470 associations, réseaux ou collectifs engagés dans la défense des droits des personnes migrantes lançaient le 20 juin 2017 un appel à un changement radical de politique migratoire en France [1]. Constatant que la gestion répressive des migrations internationales et le non-respect du droit d’asile qui prévalent dans la plupart des pays d’Europe et en France en particulier sont un échec effroyable, ces organisations vous appelaient, ainsi que le Président de la République, à convoquer d’urgence une conférence impliquant tous les acteurs, afin qu’émergent des politiques alternatives d’accueil et d’accès aux droits.

Sans égard pour ces recommandations, vous présentiez le 12 juillet 2017 un « plan migrants » – incluant un projet de loi, alors annoncé pour le mois de septembre 2017 – dont le Défenseur des droits lui-même devait relever, le 21 juillet, qu’il « s’inscrit dans la ligne des politiques successives qui dysfonctionnent depuis 30 ans ».

Constatant que cette annonce ignorait les propositions portées par celles et ceux qui œuvrent au plus près des personnes migrantes, ce sont alors près de 260 associations et collectifs de solidarité et de défense des droits humains qui, en réponse, décidaient de prendre elles-mêmes en charge l’organisation d’une large concertation citoyenne sur l’accueil et les droits des personnes migrantes en France [2]. Cette concertation a pris la forme d’États généraux des migrations, dont le processus a été lancé le 21 novembre 2017 [3].

De son côté, la Commission nationale consultative des Droits humains adoptait le 17 octobre 2017 une « déclaration alerte sur le traitement des personnes migrantes », publiée le 19 novembre 2017 au Journal officiel, aux termes de laquelle, « ayant pris connaissance par voie de presse de certaines dispositions du projet de loi intitulé « pour un droit d’asile garanti et une immigration maîtrisée » elle soulignait « l’urgente nécessité de construire une autre politique migratoire avec une dimension internationale et européenne », ajoutant que « cette refonte politique suppose une véritable concertation avec l’ensemble des acteurs (État, société civile, chercheurs, syndicats, etc.) ».

Pourtant, convié.e.s au cabinet du ministre de l’intérieur le 20 novembre 2017, les représentant.e.s du Gisti se voyaient présenter les premiers axes d’un futur projet de loi sur l’immigration et l’asile qui confirmaient les orientations annoncées le 12 juillet, à rebours de celles que nous défendons, avec tant d’autres. Au cours de cet entretien, aucun intérêt n’était manifesté par leurs interlocuteurs-interlocutrices ni pour les observations critiques suscitées par les mesures annoncées, ni pour le rappel de cette voie alternative.

C’est dans ce contexte que vous nous invitiez le 20 décembre à une première « réunion de concertation Asile immigration » fixée au lendemain même, augurant ainsi fort mal de la volonté de concertation affichée sur un avant-projet de loi dont le texte restait au surplus inconnu.

Nous sommes aujourd’hui contraint.e.s de constater que la deuxième réunion, fixée au 11 janvier, ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices : le texte de l’avant-projet de loi ne nous est toujours pas communiqué et l’ordre du jour de cette réunion ne nous sera précisé qu’ultérieurement, de sorte qu’il est déjà acquis qu’il ne pourra en aucune façon s’agir d’une véritable concertation, en dépit d’un affichage trompeur.

Il nous faut relever en outre qu’une fois de plus seuls les sièges de quelques associations nationales sont pressentis pour être associés à cette concertation, laissant de côté les centaines d’associations locales, de collectifs, comités de soutien, réseaux qui partout en France se mobilisent et agissent au quotidien pour pallier les défaillances de l’État en matière d’accueil, manifestant ainsi leur hostilité aux politiques que votre gouvernement entend encore amplifier.

Mais le contexte de cette invitation ne se résume ni à votre désintérêt pour les recommandations de tant d’institutions de la République et de représentants de la société civile, ni aux conditions gravement dégradées de la « concertation » à laquelle vous nous conviez. Il est également marqué par la circulaire de votre ministre de l’intérieur du 12 décembre 2017, relative à l’examen des situations administratives dans l’hébergement d’urgence.

Vous avez pu prendre la mesure, Monsieur le Premier ministre, de l’émoi considérable soulevé par les instructions données dans cette circulaire, qui remettent en cause tant le principe d’inconditionnalité de l’hébergement d’urgence que l’inviolabilité de domiciles relevant de lieux privés et la protection de données à caractère personnel.

À l’évidence, une concertation digne de ce nom ne pourrait être engagée que dans le climat apaisé qui résulterait de signes forts attestant de votre volonté que ces instructions restent sans suites et sans effets.

Faute d’avoir perçu le moindre écho, jusqu’à ce jour, d’une telle préoccupation de votre part et compte tenu de l’absence de perspectives d’une concertation loyale et approfondie sur un projet de loi dont il est déjà annoncé qu’il sera présenté et examiné dans des délais contraints, vous comprendrez que nous ne jugions pas utile de répondre à votre invitation. Vous comprendrez également que, compte tenu des enjeux qui s’attachent à un débat public sur ces questions, nous prenions la liberté de rendre cette réponse elle-même publique.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Premier ministre, à l’assurance de notre parfaite considération.

Vanina Rochiccioli, Présidente

[1Appel à un changement radical de politique migratoire en France

[2À rebours du Plan Migrants, la société civile se rassemble autour d’une Conférence nationale citoyenne sur la politique migratoire de la France

[3https://eg-migrations.org

*** Rencontrer le Gisti sur son site, Facebook, Twitter

https://blogs.mediapart.fr/association-gisti/blog/100118/concertation-asile-immigration-lettre-ouverte-au-premier-ministre

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 Adieu à Pierre Debauche

Pierre Debauche

En 1975, il dirigeait la Maison de la Culture en préfiguration de Nanterre où, d'origine ouvrière, j'étais étudiant stagiaire depuis l'université de Vincennes Paris-VIII sur le thème du non-public. Merci de tout ce qu'il nous a tant donné. JJM’U

http://www.theatredujour.com/

 

 « Du haut de sa puissante modestie, il toise ces deux hommes qui l’ont invité et qui ostensiblement feuillettent, vautrés sur scène, notes, fiches (les fameuses fiches de Jean Lebrun), cahiers, programmes pour bien signifier leur mépris à cet homme intègre. Car, au fond, Pierre débauche montre à toute la profession “en poste” ce qu’elle aurait pu être, si elle avait tenu les engagements forgés par le Conseil national de la Résistance.
Au fond, 50 ans après (un peu moins en fait, cette conférence ayant quelques années), c’est l'oraison funèbre des journées de Villeurbanne qu’il énonce.
Si on le suit, tout reste à faire. » (Bruno Boussagol)

 

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Action collective

Journée internationale des migrant⋅e⋅s
Liberté pour tou⋅te⋅s et solidarité avec les migrant⋅e⋅s : ouvrez les frontières !

Samedi 16 décembre, 14H : tou⋅te⋅s à la gare SNCF de Menton-Garavan

 

acampa valencia

 

En prélude à la journée internationale des migrants, retrouvons-nous samedi 16 décembre [2017] à Menton :

  • pour célébrer la journée internationale des migrant-e-s et donner de la visibilité à toutes les initiatives qui seront prises dans ce cadre ;
  • parce que cette frontière est devenue un des symboles de l’inhumanité des politiques migratoires de l’État français, de l’Union européenne, et du développement de l’État policier ;
  • parce qu’aux morts dues à la fermeture des frontières s’ajoutent la multiplication des mesures d’enfermement et d’expulsion, les milliers de migrant-e-s à la rue, y compris des enfants et des jeunes isolé-e-s, le harcèlement policier et la chasse aux sans-papiers ;
  • parce que le gouvernement français, au travers de l’inscription des mesures d’urgence dans le droit commun, contredit encore plus le droit d’asile, et que ce même gouvernement prépare une nouvelle loi durcissant encore sa politique migratoire dans un sens liberticide ;
  • parce que cette région est devenue le symbole des solidarités qui existent sur tout le territoire avec les migrant-e-s, et qu’elle est aussi devenue, après Calais, le symbole de la répression contre ce mouvement et les personnes solidaires ;
  • pour dire « ça suffit ! », pour mettre fin à l’acharnement contre les migrant-e-s et aux discours et politiques racistes et sécuritaires qui gangrènent toute notre société.

 

Nous manifesterons pour :

    • l’accueil des migrant-e-s
    • la liberté de circulation et de résidence (art. 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen)
    • la régularisation des sans-papiers
    • l’abrogation des accords de Dublin
    • la solidarité et l’égalité des droits pour tout-e-s
    • l’abrogation de tout « délit de solidarité » (sic), et l’abandon de toutes les poursuites contre les citoyen-ne-s solidaires.


À l’appel de « Solidarité migrants-collectif 06 » :  
Alternatives et Autogestion 06, Artisans du monde 06, Attac 06, Cimade 06, Citoyens solidaires 06, Coordination Réfugiés-migrants 06 de la France insoumise, Défends ta citoyenneté, Emmaüs Côte d’Azur, Ensemble ! 06, FSU 06, LDH Comité régional PACA, LDH Nice, Médecins du Monde, MRAP 06, NPA06, Parti de Gauche 06, RESF 06, Roya citoyenne, Solidaires étudiants, Sud Santé sociaux, Union syndicale Solidaires…

Signataires d’ici :
ADN (Association pour la Démocratie à Nice), CGT Cheminots de Nice, CGT UD 06, Habitat et Citoyenneté, Librairie « Mots du monde » (Nice), PCF 06, Tous citoyens !.

et d’ailleurs :
ACORT (Assemblée citoyenne des Originaires de Turquie), AHSETI (ASTI du Havre), Association de soutien pour Jean-Luc Munro & son Vélo, Cercle Louis Guilloux , CIIP (Centre d’Information InterPeuples), CISPM (Coalition Internationale des Sans-Papiers et des Migrants), Collectif 38 de solidarité avec les étrangers et les migrants (Resf, Rusf, Solidaires 38, CGT 38, La patate chaude, PC, NPA), Cimade 05, CRLDHT (Comité pour le Respect des Liberté et des Droits de l’Homme en Tunisie), CSP 75 (Coordination Sans-Papiers 75), Collectif "D’ailleurs Nous Sommes d’Ici" 67, Collectif Justice et Libertés (67), « D’ailleurs nous sommes d’ici » Bas-Rhin, Droits devant, EELV, Ensemble, FASTI, Front social, FTCR (Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives), FTDES (Forum Tunisien des Droits Economiques et Sociaux), Gisti, Harissa Sauce blanche Montreuil, LDH 38, Les Ami.e.s de la Roya citoyenne, MRAP, PCF, SAF (Syndicat des Avocats de France), RESF, Tous migrants (Briançonnais), UJFP (Union Juive Française pour la Paix), UTAC France (Union des Tunisiens pour une Action Citoyenne).

 

 

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 Un lion au plafond de la 17e Chambre

Comment l’Impossible Procès est devenu Possible

Le Procès que tous jugeaient Impossible, a eu lieu au Palais de Justice, le jeudi 12 septembre 2017, devant la 17e chambre de Paris, spécialisée en droit de la presse.

Vers midi : Prélude et prise de contacts. Deux banderoles déployées devant le Palais :

– l’une : "Liberté d’expression, on ne nous fera pas taire, le nucléaire tue"

– et l’autre déployée par Chantal pour la FAN et la CANO : "Etat + Areva = Mafia".

Après une longue patience, nos amis sont entendus.

-- La liberté surveillée des blogueurs

Jean Revest (quel que soit son état civil pour la police) est accusé d’avoir écrit un article qui nommait Areva : " Le géant de la mort nucléaire".

Jean-Jacques Mu, blogueur sur Médiapart est accusé d’avoir repris l’article et l’appellation infamante : en fait, dès qu’il a pris connaissance de la plainte, il a retiré les expressions incriminées mais il a laissé  le lien vers l’original, toujours visible sur le site de la CAN-SE.

NB : il semble bien que la jurisprudence exclut les liens hypertexte de la responsabilité des blogueurs. On peut faire une citation pour alimenter la réflexion, sans être accusé d’y adhérer point par point. Bon à savoir.

-- D’impossible à possible

Revenons au titre de ce texte, allusion à la pièce de la Compagnie Brut de Béton : « l’Impossible Procès » qu’est-ce qui a rendu POSSIBLE ce qui se déroule sous nos yeux ??

Il était jusqu’ici impensable que la justice convoque le lobby, pieuvre aux bras trop longs - la pièce l’imagine dans un contexte de post-catastrophe – mais Areva – par inconscience ou arrogance sans limite – ose prendre les devants : c’est le coupable qui se retourne contre ses victimes non consentantes ! D’autant plus étrange que l’article incriminé ne vise pas directement le géant intouchable, mais les élus d’EELV qui ont trahi leurs électeurs en allant faire leurs besoins juste au moment où les conseillers UMP et socialistes d’Avignon acceptaient l’offre de mécénat d’Areva. Si on ne peut pas interroger des élus sur leur mandat, où va-t-on ? Voilà Areva prise au piège de sa défense d’un honneur depuis longtemps perdu.

-- L’honneur des militants

JJ Mu n’a pas de problème d’honneur : il déroule avec simplicité son parcours courageux, de jeune apprenti à éditeur engagé. Sur le site de la Can-SE, une amie de Jean regrette que ce dernier n’en ait pas fait autant. Ce faisant, elle sous-entend qu’il est l’unique auteur de l’article original. Or le choix de Jean c’est de dire que la responsabilité est collective.  Et cela sans se défiler : les deux positions, celle qui assume et celle qui attribue au groupe la paternité collective des documents, sont également belles, fortes et légitimes.

Toujours est-il qu’à ce stade, JJ Mu est passé d’accusé à ACCUSATEUR. Et il marque des points : Areva géant de la mort nucléaire ? Mais bien sûr ! Il arrive souvent que des magistrats, devant une conduite à risques, par exemple, un excès de vitesse, recourent au concept de conduite "criminogène". La conduite d’Areva EST criminogène. Si le langage est fougueux c’est  que la radioactivité a été multipliée par 2 : l’intelligence collective doit s’opposer à ces coups répétés contre la vie..

-- Hommage à la culture

JJ Mu cite comme témoin Bruno Boussagol, le metteur en scène et acteur de « L’Iimpossible Procès ». Là encore, joli basculement d’"impossible" à "possible ". Celui qui, au théâtre, incarnait l’arrogance inébranlable du lobby, prêt à défier Dieu, dénonce ici les "violences d’État" contre lesquelles il n’y a pas d’autres recours que l’indignation. Un des comédiens de la troupe (J-Louis Debard) a prêté sa plume au texte édité par J-J Mu chez ABC’éditions. Areva n’avait alors rien trouvé à redire, peut-être considérait-elle que la culture c’est un truc, juste bon pour les marginaux. Et elle n’a pas tout à fait tort !

Auparavant, Bruno, en précurseur, avait mis en scène la Supplication de Svetlana Alexievitch, prix Nobel de Littérature en 2014. La Présidente rend hommage à sa clairvoyance d’ « homme de culture». Oui : la force poétique, c’est notre arme ! La plus efficace qui soit !

-- L"éthique" d’Areva

Bruno avait campé un portrait transposé, effrayant et ressemblant de l’outrecuidant lobby. Ici le dit lobby a pensé jouer finement en se faisant représenter par une jeune avocate à la crinière électrique, à l’allure non conformiste. Elle affirme sans vergogne qu’Areva est ouverte à la critique puisqu’elle organise conférences et débats. La responsabilité de tuer et de contaminer ? - "c’est un parfait mensonge". Le MOX n’a RIEN d’ILLÉGAL et ce n’est pas le MOX qui est responsable de l’explosion de Fukushima. Areva a rédigé un CODE ÉTHIQUE, comprenant les BONNES PRATIQUES auxquelles elle soumet ses partenaires. Le menteur appelle "mensonge" le dévoilement de ses turpitudes, l’escroc dissimule  ses contaminations en appelant ses victimes à l’éthique et à la « responsabilité » ! Les inculpés voudraient faire le procès du nucléaire, "mais ce n’est pas le lieu". Ah bon ? Où est donc ce lieu où Areva répondra enfin de ses aberrations ?

-- Madame la Procureure

La dame qui se dresse à la gauche de la Présidente, commence sur un registre très bureaucratique, enfonçant ce qui m’apparaît comme des portes ouvertes mais, par un glissement imperceptible, les évidences se nuancent.

À un moment, il n’y a plus de doute possible, je dois en croire mes oreilles : 
« Cet article éveille les consciences sur des risques aux conséquences dramatiques. »
La dame a été sensible à l’argument "excès de vitesse" de JJ Mu :
« Areva participe au développement du nucléaire en France et dans le monde, Areva a conscience de la dangerosité du Mox, elle n’a pas l’intention de tuer, mais sa participation au développement du nucléaire EST CRIMINOGÈNE. Tous les maillons sont solidaires : chaque maillon est responsable de TOUTE la CHAÎNE. Ne pas avoir d’intention criminelle n’est pas une excuse suffisante ».
Exit donc la présomption d’innocence d’Areva.

18h passées, je pars : ai-je raté d’autres coups de théâtre ?

-- Jugement mis en délibéré au 11 octobre

Le10 octobre à 9h, un autre procès deviendra possible au Tribunal de Grande Instance. ASN, EDF et AREVA sont accusés par l’Observatoire du nucléaire de faux et de mise en danger.

Le lobby dont l’État Français est partie prenante, s’est doté d’une instance, l’ASN, garante du bon fonctionnement de la chaîne. Or cette « justice » interne a déjà fait la preuve de sa complicité. La concentration anormale de carbone dans l’acier était connue depuis longtemps et couverte par de faux certificats mais l’ASN ne l’a reconnue que récemment. Contre toute prudence, c’est pourtant son avis qui permettrait la mise en service de la cuve de l’EPR reconnue défectueuse.

Les antinucléaires et en particulier le collectif ADN (Arrêt du nucléaire) en appellent à une plus haute justice.

Françoise Chanial

21 septembre 2017

 Autres articles rendant compte de l'audience :
avec interview de l'avocat Antoine Comte : Sabrina Kassa dans Médiapart du 15 septembre 2017
(https://www.mediapart.fr/journal/france/150917/un-blogueur-au-tribunal-la-strategie-d-areva-consiste-faire-taire-les-gens-qui-la-critiquent)
avec analyse politique : La CAN-SE (http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2017/09/14/Proc%C3%A8s-d-Areva-contre-la-CAN-SE-%3A-jugement-mis-en-d%C3%A9lib%C3%A9r%C3%A9-au-11-octobre)

 

 

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JJ sauveur

 

Le 12 septembre 2017 devant la 17e Chambre correctionnelle du TGI de Paris se tiendra le procès en diffamation qu'AREVA intente à Jean Revest, l'administrateur du site antinucléaire CAN-SE, et à JJMU, le blogueur qui avait relayé sur Mediapart un de ses articles le 31 juillet 2014.

Les multinationales utilisent des officines d'avocats pour faire systématiquement la chasse aux critiques dérangeantes, pour intimider, pour (im)pressionner et pour décourager les mobilisations publiques. Ces procès bâillons accaparent les tribunaux et attaquent la vigilance des citoyens.

Jean Revest et JJMU sont deux retraités de 65 ans chacun.

AREVA est une multinationale au capital d'1 milliard et demi d'euros (1 500 000 000 €), quand, en face, JJMU est imposé pour un revenu annuel de 22 mille euros (22 505 €), soit 65 000 fois moins qu'AREVA.

AREVA a porté plainte le 4 août 2014 (225e anniversaire de l'abolition des privilèges) en se constituant partie civile par une consignation au TGI de 2 000 € (soit 1/700 000 de sa richesse). Avec ce même rapport d'1/700 000, JJMU n'aurait-il donc eu à payer que 0,03 € (3 centimes d'euro) pour se constituer partie civile ?... Sous la contrainte des lois en vigueur, la considératon et l'honneur des puissants ne s'imposent contre les plus modestes citoyens que par l'utilisation abusive des tribunaux.

Et voilà l'enjeu réel de ce procès : la force publique protègera-t-elle les plus faibles contre les plus puissants ? L'équation est simple : moins la justice défend les faibles, et plus le régime est autoritaire.Nous le savons. Alors ?...

Le procès du 12 septembre 2017 contre les blogueurs antinucléaires donnera au tribunal l'occasion de mesurer d'un peu plus près la notion de démocratie à l'aune de la justice.

Si vous voulez soutenir et aider JJMU, fondateur et animateur de notre maison d'édition associative, vous pouvez faire un don, ce qui lui permettra de continuer le travail de publication :

Merci à vous !

 

 

APPEL « MIGRANTS » DU 15 JUIN 2017e ministre de l’Intérieur a fait connaître ses premières intentions en matière de politique migratoire, et nous déplorons qu’y manque l’engagement impératif de mettre un terme aux violences policières à l’encontre des migrants et réfugiés. De même, aucun mot n’a été prononcé pour annoncer la fin de l’intimidation à l’égard de citoyens ou associations, qui sur le terrain s’efforcent d’assurer accueil et solidarité à leur égard. Deux priorités qu’il faut d’urgence mettre en œuvre au regard des situations qui prévalent à Paris, de nouveau à Calais, à la frontière franco-italienne, mais aussi ailleurs en France.

– Pourtant, la situation actuelle le démontre implacablement : la gestion répressive des migrations internationales et le non-respect du droit d’asile qui prévalent dans la plupart des pays d’Europe, et en France en particulier, sont un échec effroyable. Tout d’abord parce que les guerres, les violations des droits humains, l’aggravation des inégalités et les catastrophes climatiques jettent un nombre incompressible de personnes sur les routes de l’exil, et aucune police au monde ne pourra jamais empêcher des jeunes de chercher à se construire un avenir, ou des familles de vouloir protéger leurs enfants.

– Ensuite parce que « tarir les flux d’arrivées », selon les mots mêmes du Ministre, relève de l’illusion et du mensonge, que nous payons au prix fort : des milliers de vies perdues chaque année en Méditerranée ou sur les autoroutes d’Europe, des centaines de millions d’euros gaspillés tous les ans, d’insupportables souffrances humaines, mais aussi des territoires sous tension, des bénévoles et des citoyens choqués et épuisés… De tels choix politiques fracturent nos territoires, dressent les hommes et femmes les uns contre les autres et nourrissent le rejet de l’autre et le repli sur soi.

 

Nous, membres d’associations nationales, collectifs de migrants ou citoyens réunis dans des initiatives locales de solidarité avec eux, composons une grande partie de la « société civile » organisée, qui tous les jours sillonne le terrain pour pallier les manquements, l’aveuglement et l’inhumanité des politiques publiques. Nous avons vu des dizaines de milliers de personnes, ces derniers mois, s’engager, dans leurs quartiers ou dans leurs villages, pour témoigner de l’humanité la plus élémentaire : offrir réconfort et dignité à des personnes accablées par des parcours de souffrance et de danger, voyant leurs droits fondamentaux tout simplement niés par les autorités de l’État.

Face à ce qui constitue un véritable « état d’urgence », nous appelons les responsables politiques et administratifs à poser les vraies questions : notre conception de la justice admet-elle que des militants de solidarité soient harcelés, et jugés comme délinquants, ou que des distributions alimentaires soient interdites par arrêté municipal ? Les droits fondamentaux que nous aspirons à voir respectés à travers le monde sont-ils compatibles avec la détention de milliers de personnes qui ont pour seul tort d’avoir cherché à survivre et bâtir un avenir meilleur ?

Nous qui construisons chaque jour une France solidaire et accueillante, nous appelons donc le Président de la République et le Premier Ministre à convoquer d’urgence une conférence impliquant tous les acteurs, afin qu’émergent des politiques alternatives d’accueil et d’accès aux droits empreintes de solidarité et d’humanité.

Le 15 Juin 2017

(Illustration site CC akahawkeyefan)

L’appel demeure ouvert à signature des organisations et collectifs, à l’adresse Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

Consulter la liste complète des signataires ici

- Toutes les initiatives citoyennes en solidarité avec les réfugiés : une carte recense plus de 1000 initiatives citoyennes de solidarité avec les migrants

 

Dernières nouvelles (22 juin 2017) :

 Le cabinet du Président de la République a proposé de recevoir une délégation de signataires de l'Appel. La date reste à fixer. Ses initiateurs proposent que la délégation se compose des premiers signataires et d'acteurs locaux de solidarité avec les migrants. La délégation abordera uniquement les questions soulevées dans l'Appel inter-associatif, à savoir :

– l'arrêt des violences à l'encontre des migrants,

– l'arrêt des intimidations à l'égard des bénévoles ou militants locaux, et donc du délit de solidarité,

et

– la demande d'organisation d'une conférence nationale avec tous les acteurs, locaux et nationaux, afin de définir collectivement les conditions d'une politique d'accueil digne des migrants en France.

 

Position d'ABC’éditions :

1. CONSTAT :
Il est évident que ces manœuvres dilatoires de l'Élysée ne servent qu'à mettre en position d'attente toutes les oppositions qui voudraient pouvoir s'exprimer. C'est une stratégie de pourrissement de l'action, d'étouffement des paroles contraires. Car il n'y a rien de bon, mais alors rien du tout dans ce qui ressort de ce qui est appelé « entretien » (sic). Le compte rendu ne rend ici que des comptes non rendus, précisément, par le représentant de l'État qui ne nous renvoie jamais que vers son programme de candidature à la présidence.

2. PROBLÈME :
Nous nous rendrions caution complice de cette atteinte aux droits humains institutionnalisée si nous acceptions à notre tour de se payer des seuls mots des représentants de l'État dont on voit bien qu'ils continuent leurs sales manœuvres de refus des exilés.

3. PROPOSITION :
1. Lancer au plus tôt – dès juillet – une journée d'action, d'information et de sensibilisation, partout en fRance, devant les préfectures, les sous-préfectures et les mairies, pour revendiquer clairement une véritable politique d'accueil.
2. Journée à renouveler sans relâche chaque mois avec nos revendications clairement exprimées, conférences de presse, contacts directs avec les syndicats, les associations, les partis, les cercles d'action et de pensée conscients de la situation d'atteinte aux droits humains.

Jean-Jacques M’µ

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 Délit de solidarité


à Monsieur le Président,

Sur la solidarité avec les migrants (+ les roms, les SDF, les mal-logés et les déshérités),

Passeur de vie et d'humanité, je revendique le droit (ou le tort, ou le direct du gauche) de la SOLIDARITÉ avec chaque excluE de nos sociétés. Hier aussi, les semaines dernières, les mois précédents et les années d'avant également, j'ai pu participer à des mouvements et des actions de SOLIDARITÉ. Et demain encore je le referai. Je ne suis pas la seule personne, je ne suis pas le seul responsable d'association à revendiquer de pareilles actions en conformité avec l'humanité. Et, anonymes ou pas, déclarées ou non, nous sommes des milliers, des dizaines de milliers, des centaines de milliers, des millions de personnes à ouvrir nos bras, nos cœurs et nos portes aux personnes en détresse, nous sommes des millions à refuser la politique du pire de vos institutions, à refuser qu'un délit contre lequel nous nous sommes très justement et très légitimement battu sous la droite nous soit reproché par des élus et des personnels qui n'ont plus rien à voir avec la gauche historique de Jean Jaurès.

Je refuse de refuser toute aide à notre prochain.
La solidarité n'est pas un délit, c'est un devoir. L'assistance à personne en danger est un devoir, pas un crime, vous le savez. Faites donc appliquer le droit, ne pénalisez pas, ne culpabilisez pas, ne condamnez pas ce qui n'est qu'humanité, droit et justice.

La devise Liberté, Égalité et Fraternité dont les pratiques ont été effacées sous (et par) votre administration est une devise qui entre en résistance avec tous les peuples du monde contre les contrôles douaniers, les surveillances policières et les pseudo-justices qui se révèlent de fait réellement partiales et totalitaires, iniques et inégalitaires.
Je refuse la pleutre mesquinerie de tous ces agents employés par l’État qui, au nom de règlements hors-sol, laissent en même temps effectivement libres d'agir tous les passeurs proxénètes et trafiquants qui ne sont jamais inquiétés, eux, quand ils abusent pourtant sous nos yeux des misérables venant chercher refuge chez nous.
Est-ce la peur – par ailleurs purement fantasmatique – d'invasions étrangères qui motive vos conseillers ?
Est-ce la parole néofachiste libérée et jamais poursuivie que vous voulez encourager en décourageant les solidarités populaires ?
Est-ce la confusion entre les populations fuyant les guerres et les auteurs d'attentats, lesquels relèvent des crimes contre l'humanité, que vous voulez entretenir, ce faisant ?... sans jamais permettre d'information ni de pédagogie devant les populations, les lecteurs, les auditeurs, les travailleurs, les familles, les patrons, les propriétaires, les établissements scolaires pour expliquer, comprendre, identifier et poursuivre les réels coupables, coupables qui relèvent d'abord, vous savez bien, du commerce des armes dont notre pays est l’un des plus actifs (p)artisans.
Ignorez-vous toutes les données économiques et sociales prouvant que l'accueil et l'accompagnement des exilés coûtent beaucoup moins cher aux deniers publics que le harcèlement, les persécutions et la répression des démuniEs par nos polices, nos douanes, nos tribunaux, nos centres de rétention... ?

Nul être n'est irrégulier.

Les articles 9, 13, 20 de la Déclaration universelle des Droits humains de 1948 préconisent une liberté totale et inconditionnelle de circulation et d'installation pour toute personne dans le monde. Cette Déclaration a été signée sous notre Constitution, et il y a aujourd'hui d'autant plus urgence à l'appliquer que l'urgence concerne essentiellement les risques de mort ou de graves dangers traumatiques, notamment pour les personnes mineures isolées.
Est-ce la couleur de la peau de ce prochain secouru qui ne convient pas à votre sens de la solidarité ?
Si, à nos frontières, c'étaient des petites blondes aux yeux bleus qui crevaient de froid, de faim et de peur, tout le monde les accueillerait, étrangères ou pas. Et vous donneriez ordre de ne pas poursuivre, n'est-ce pas ? Peut-être même – qui sait ? – auriez-vous l'honnêteté intellectuelle, voire le courage, de reconnaître et favoriser les moyens d'améliorer la loi, la trouvant trop injuste et insuffisante au secours des plus fragiles manquant de ressources linguistiques, financières et physiques pour tenir en vie de manière digne et sûre.
Qui sait.
Alors oui, pour moi, comme pour nombre d'entre nous, très nombreux, pas plus que la religion, la couleur de la peau ne constituera jamais jamais jamais un obstacle, ni aux droits humains ni aux devoirs de fraternité. Droits et devoirs trop salis et dégradés par ceux qui osent indûment parler d'assistanat !

Alors Monsieur le Président,
laissez donc en paix Cédric Herrou, et tous les autres poursuivis pour avoir aidé leurs prochains.
Ou alors venez m'arrêter aussi.

Je vous adresse ce message par courrier papier, avec un premier jet sur la boîte prévue à cet effet, au lien suivant, http://www.elysee.fr/ecrire-au-president-de-la-republique/
et j'espère que beaucoup d'amiEs et d'amiEs d'amiEs et enfin tout un tas de gens que je ne connais pas, mais qui partagent ces valeurs, celle d'une République fraternelle, le reprendront à leur compte et à leur nom.

Jean-Jacques M’µ
le vendredi 6 janvier 2017

J'invite également chacunE à signer et à diffuser amplement la pétition d'Amnesty International sur ce concept aussi fallacieux qu'officieux de « DÉLIT DE SOLIDARITÉ » (sic !)

solidarité

 

 

 

 

 

 

ABC’éditions soutient immédiatement, entièrement et sans réserve, toutes les revendications des demandeurs d'asile où qu'ils se trouvent sur le territoire national, en Europe et partout ailleurs dans le monde, et demande à chacun de marquer tout le soutien possible à leur accueil dans des conditions dignes :
– communiqués de soutiens aux demandeurs,
– communiqués de protestations aux préfectures,
– propositions directes d'aides logistiques, humanitaire, médicale et juridique,
– organisation de centres d'accueil autonomes dans des conditions décentes...

Ci-dessous le communiqué des demandeurs d'asile :

 

Communiqué des demandeurs d’asile de Paris, quartier de Stalingrad 30 octobre 2016

Nous qui arrivons en fuyant les guerres et la misère.
Nous sommes réfugiés sur les terres françaises à Paris.

Nous demandons :

Le respect de nos droits en tant qu’êtres humains,

Les garanties des droits suivants : un logement pérenne avec l’ensemble des services correspondant et conformes à nos droits notamment administratifs, sociaux, médicaux et l’apprentissage du français,

Pour ceux qui ont déjà déposé une demande d’asile : la continuité de la procédure d’un lieu à un autre et la non-application de la procédure Dublin,

La prise en charge des droits de tous sans exception, de logement et des papiers,

De ne pas nous expédier dans les prisons* de force,

La non-expulsion des migrants en dehors des terres françaises

Rabita des demandeurs d’asile de Paris, quartier de Stalingrad
30 octobre 2016

*NdT : prisons pour étrangers = centres de rétention

 

 

 

Couverture Éclipses

OURANOS ou les trois fonctions de la religion dans l’État, de Jean Monod, collection Éclipses

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 Abcéditions Ah Bienvenus Clandestins

Critique de Tieri Briet, revue Ballast, n°5, décembre 2015
Ouranos ou les trois fonctions de la religion dans l’État, de Jean Monod

Si elle prend forme dans l’anthropologie des années 1970, la pensée de Jean Monod est aujourd’hui aux antipodes d’une réflexion qui se laisserait cantonner aux cloisonnements d’un genre universitaire. En lisant le présent livre, on se rend compte assez vite qu’on embarque dans le sillage d’une pensée au long cours, aussi rigoureuse qu’élargie, comme si le travail de la pensée consistait avant tout à interroger des connaissances laissées à l’abandon. Si Jean Monod se livre à une analyse de l’État, des idées et des mythes qui servent à en masquer les points aveugles et, plus encore, les tromperies conçues pour en masquer la violence, il a le courage d’élargir au maximum le spectre des connaissances historiques et d’affronter, sur quatre millénaires, le foisonnement des peuples et civilisations. Son analyse de l’État s’appuie donc autant sur l’histoire des Iroquois que des pharaons d’Égypte, des peuples sémites que des Sumériens qui développèrent ensemble la « civilisation étatique », 2 300 ans avant Jésus-Christ. Pourtant, le travail théorique reste clair, porté par une langue rigoureuse et belle, avançant par « éclats ». Les formes historiques prises par les États grecs et romains sont analysées parmi beaucoup d’autres pour mieux révéler ce mythe contemporain qu’est la démocratie : « Notre nouvelle "Mère à tous", la République, aurait restauré l’ancienne démocratie. » À partir de là, « voter est moins un acte démocratique qu’un rite de désistement sacrificiel », et « la croyance dans l’État protecteur est un fait de dévotion ». Autant de postulats inattendus ou même inédits qui ébranlent, à force de logique et de cohérence, cette part de croyance qu’on peut encore avoir pour le fait politique. Et un travail d’autant plus salutaire à l’heure où surgissent, en France comme en Europe, tant d’appels à sauver des Républiques qui seraient menacées. [T.B.]

Collection Éclipses, ABC’Éditions Ah Bienvenus Clandestins !, 2015

 

 

Kacalou 15 octobre 2015 OURANOS

« Chacun sait à quoi sert la guerre. La religion sert à lui donner un sens qu’elle n’a pas »

(Jean Monod)

 en une phrase Jean Monod Ouranos
 https://www.facebook.com/jean.monod.5

 « Quelle est la place de la religion dans un État sans religion? Est-ce que ce n'est pas l’État lui-même qui devient une religion... inconsciente ? »

eclipses-noir copie2

Sous la direction de l’anthropologue Jean Monod

lancement d’ÉCLIPSES, la nouvelle collection d’ABC’éditions

dimanche 27-lundi 28 septembre 2015 date de  l’éclipse de lune
à la librairie Éphémère 6, rue du Majou Gourdon (46300)

Commander l’ouvrage :
Nos conditions de vente
Par chèque à l'ordre d'ABC’éditions
162, rue Saint-Maur 75011 Paris
ou
6, rue du Majou 46300 Gourdon



ANNONCE

Il s'appelle OURANOS,  il est le CIEL ÉTOILÉ des mythes grecs
Né, d’après Hésiode, d’un rêve de GAIA, la Terre-Mère
...
Signe particulier :
enterre ses enfants à leur naissance.
Sera détrôné par son dernier fils, CRONOS, qui le castrera.

Ce livre est l’abrégé d’une matière immense : celle qui s’ouvre sur le champ d’une véritable anthropologie politique libérée de la philosophie occidentale qu’entrave le culte inconscient de l’État

Citation

« Le choix de l'État est l'inconscient de ceux qui se soumettent. »

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Premier titre de la collection ÉCLIPSES :

OURANOS, ou les trois fonctions de la religion dans l’État

Une nouvelle façon de raconter l’autre histoire : celle qui commence au IVe millénaire avec la destruction des communautés traditionnelles par des bandes armées constituées en États grâce à leurs pillages : depuis la gestion des populations soumises promues au rang de citoyens de seconde zone jusqu’à la dissolution du sens de la citoyenneté à travers les artifices de la politique qui va peu à peu absorber ceux de la religion pour créer l’illusion de la liberté dans un mode de vie consommatoire.

   Après Du pillage au don, co-écrit avec Diane Baratier, Jean Monod poursuit sa relecture des mythes de l’histoire, d’Hésiode à Clastres en passant par Thucydide, Tite-Live, Machiavel, Spinoza, Montesquieu, Rousseau, Marx et les Iroquois...

 

 Couverture Éclipses

Jean Monod : OURANOS, ou les trois fonctions de la religion dans l’État

 160 pages, format A5 (21 X 14,8)
ISBN : 978-2-919539-08-6
12,50€

Commander l’ouvrage :
Nos conditions de vente
chèque à l'ordre d'ABC’éditions
162, rue Saint-Maur 75011 Paris
ou
6, rue du Majou 46300 Gourdon

 

Illustration de Muriel Dumoulin : Gaia II (www.muriel-dumoulin.com)

 Gaia II

Paru le dimanche 27 septembre 2015 à l’Éphémère
ABC’éditions
6, rue du Majou 46300 Gourdon (46300)

Prochaine étape :

CRONOS, de l’âge d’or au totalitarisme.

Le livre sera proposé à la vente dans la librairie éphémère
6, rue du Majou, à Gourdon (46300)

dimanche 27 septembre 2015 dès 15h
avec présence de l’auteur, Jean Monod, pour signature
On peut le commander pour le recevoir
Expédition en métropole contre chèque de 15 € (12,50 € + 2,50 € de frais d'envoi postal)
à l’ordre d’ABC’éditions

 

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FRANCKUSCHIMA par Géraud Bournet, auteur-illustrateur

FRANCKUSHIMA - Une démarche documentaire indépendante

Affiche squelette fluo light

Des signes avant-coureurs de la catastrophe spectaculaire de Fukushima aux courses sans signes reçus d’une catastrophe diffuse en France : le capitalisme fait ses expériences, son laboratoire est le monde !

Affiche enfants dosimetres light

SOCIÉTÉS NUCLÉAIRES, SOCIÉTÉS POLICIÈRES : enquêtes, interviews, documents inédits, expériences significatives, le jeune Géraud Bournet poursuit au bout de son crayon à dessin les recoins cachés des propagandes énergétiques distillées auprès de la population. Il sait surtout relever les imperceptibles marques d’héroïsme profondément ancrées dans l’humanité de tous ceux qui, anonymes ou sous le feu de l’actualité, osent tenir tête à une fausse fatalité fabriquée de toute pièce par la technocratie. Avec ses personnages et les auteurs dont il illustre la parole, ce jeune talent participe d’un mouvement de fond qui nous est essentiel pour résister et préserver la vie et les générations futures des méfaits de l’ère atomique.

À l’occasion des cinq journées contre le nucléaire du 11 au 15 mars
à La Maison de l’Arbre, métro Croix de Chavaux, 7-9 rue François Debergue à Montreuil

Nous avons présenté FRANCKUSCHIMA, livre illustré de Géraud Bournet, à paraître pour les 5 ans de Fukushima, le 11 mars 2016, sous un format propice à une lecture de large diffusion, claire et soignée, pédagogique et approfondie, objective et critique, érudite et pratique.

Merci à vous, merci à lui.

Jean-Jacques M’µ

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7 publications dABCéditions

Ce qui transporte dans un livre c’est en grande partie ce que la parole d’autres a pu et a su libérer en nous. Et de nous. Pour sortir des sidérations respectives où nous nous retrouvons tous isolés, la survie dépend alors de l’alliance des lectures où chacun tour à tour et à sa façon rencontre les artistes indignés laborieux creatifs écologues poètes aventuriers que nous sommes déjà un peu... et même un peu plus que ça, et puis aussi tout-à-fait autrement.

Notre premier ouvrage LA FORCE DES GUEUX, de la Compagnie NAJE (Nous n'Abandonnerons Jamais l'Espoir) paru en janvier 2011, est actuellement épuisé, nous en préparons une réédition relue et améliorée.

Notre prochain livre, (art) d'une nouvelle collection entre parenthèses au format 10 X 16 que nous lançons en ce tournant d'année sera une surprise pour annoncer une suite sur des thèmes autrement porteurs dans ces sociétés où nous vivons et que s'efforcent de mettre en crise les mâles dominateurs made in CaC40 : (révoltes), (soif), (travail), (sauvage), (antiféminicide), etc.

Titres disponibles à la commande. Vous pouvez vous reporter à chaque page concernée, ou bien en bas de cette page (voir Panier). N'hésitez pas à nous contacter (lien ici)

– Perséphone captive d’Hadès – Feux,

de Marlene Feeley

recueil poétique bilingue traduit du castillan (Chili) par Stéphanie-Alice Sepschatski.

Avril 2015

Dewey : A861 [Œuvre] Poésie de langue espagnole (Amérique latine)

Poésie engagée

ISBN :978-2-919539-01-7

96 pages – 63 gr

12 €


Fuegos - Couverture

 

 

 

Pienso, luego estorbo.../ Je pense, donc je gêne..., poèmes choisis de Silvia Cuevas-Morales, traduits du castillan par Leticia Cola et Alexandra Freyre-Neyroud

recueil poétique bilingue 

Collection SPECT’AUTEURS – les voies du dire

8 mars 2014

Dewey : A861 [Œuvre] Poésie de langue espagnole (Amérique latine)

Poésie engagée

ISBN : 978-2-919539-16-1

126 pages – 181 gr

12 €

7. Couverture de PIENSO

 

L'impossible procès, volume 1, la pièce, de la compagnie théâtrale Brut de Béton Production

minutes établies par Jean-Louis Debard ; préface de Bruno Boussagol, postface d’Olivier Florent, dossier Sortir du Nucléaire.

Collection SPECT’ACTEURS 

Juillet 2013

Dewey : 842 [Œuvre] Œuvres dramatiques de langue française (France) Théâtre militant

ISBN :978-2-919539-19-2

132 pages – 208 gr

10 €

6. LImpossible procès vol 1 - Couverture

Les Bâtisseurs, théâtre-forum,

chantier contre la propagande 2013, sur les luttes zadistes à NDDL et les FRALIBs pour les sociétés coopératives ouvrières.

Collection SPECT’AUTEURS

Mai 2013

Dewey : 842 [Œuvre] Œuvres dramatiques de langue française (France) Théâtre de l’opprimé

ISBN : 978-2-919539-18-5

108 pages –174 gr

10 €

Couverture NAJE Btisseurs

 

MARICHIWEU ! Dix et mille fois nous vaincrons,

recueil poétique insurgé bilingue traduit du castillan par Leticia Cola, liminaire du Sous-commandant Marcos.

Avril 2013

Dewey : 861 [Œuvre] Poésie de langue espagnole (Espagne) Poésie engagée contemporaine

ISBN : 978-2-919539-10-9

252 pages –353 gr

18 €

1er de couv Marichiweu

 

Nous, Indignés... Occupons le monde ! / Ni, Indignuloj... Okupu la mondon !

Sous la direction de Jean-Jacques M’U : textes fondamentaux du mouvement 15M, multilingue avec espéranto

Collection SPECT’ACTEURS 

Avril 2012

Dewey : 322.4 Groupes d’action politique –Mouvements politiques contemporains 

ISBN : 978-2-919539-15-4

298 pages –397 gr

15 €

Couverture de NOUS INDIGNÉS OCCUPONS LE MONDE

 

La Lune souffle, Théâtre du silence

bilingue traduit du mandarin par Alain Leroux

Collection SPECT’ACTEURS  –  Les voix du faire

Juillet 2011

 

Dewey : 895.12 [Œuvre] Théâtre chinois

 

ISBN : 978-2-919539-05-5 

108 pages –173 gr

10 €

Couverture Sun Li-Tsuei

 

 Des mouches dans le bush – La marche des terres minées, Parcours militants, de Jocelyn Peyret, collection Spect’Acteurs, une coédition ABC’éditions et La Question, mai 2014, 332 pages, 14 €

8.  couverture MOUCHES DANS LE BUSH

Pour commander cet ouvrage, s’adresser directement à l'auteur via le formulaire de contact de son blog : http://editions-la-question.blogspot.fr/2014/05/des-mouches-dans-le-bush-edite.html

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

ABC’éditions

 Ah, Bienvenue Clandestins !

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